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lilly et ses livres
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14 février 2008

Les autres ; Alice Ferney

41fKDgjj2kLBabel ; 438 pages.

Voilà un livre qui n'a pas fait l'unanimité, et que du coup je n'avais pas l'intention de lire jusqu'à ce que le hasard ne me le mette entre les mains. Et là, coup de foudre.

C'est l'anniversaire de Théo. Pour ses vingt ans, il a invité ceux auxquels il tient le plus. Estelle, sa fiancée, Marina, son amie d'enfance, son frère Niels, ainsi que Claude et Fleur. Pour l'occasion, Niels a choisi d'offrir un jeu très spécial à son cadet. Il s'agit de découvrir par le biais de questions souvent délicates ce que les joueurs pensent les uns des autres.

J'ai trouvé la construction de ce livre remarquable. Alice Ferney met la forme au service du fond de façon extrêmement ingénieuse. Ce livre cherche à définir la vérité, la réalité. Avec trois versions des faits Alice Ferney nous montre à quel point les choses sont subjectives. Elle est même perverse, puisqu'en fait, elle nous montre que toutes les réalités sont fausses puisque ce n'est que quand le lecteur a fini ce livre qu'il sait ce qui s'est réellement passé. D'un autre côté, toutes les réalités sont vraies, puisque personne ne peut jamais avoir les trois, et que le lecteur, qui ne peut tout retenir, crée une quatrième réalité qui lui est propre. 
L'intérêt de tout cela ? Montrer l'incompréhension qui règne inévitablement entre les gens. D'ailleurs, ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas dans la tête des autres que les personnages ne se comprennent pas. En fait, ils ne s'écoutent pas. Niels n'entend pas les plaintes de sa mère, Claude n'écoute pas les silences de sa fiancée.

" Mais qui écoutait qui dans cette soirée ? Et qui disait la vérité ? Il eût fallu pour cela être aidé par un interlocuteur bienveillant et attentif. La vérité de soi, ou d'un moment de la vie que l'on traverse, on ne la donne qu'à la demande. Il faut un geste d'écoute, si infime soit-il. Un regard attentionné de Niels aurait libéré le torrent des pensées de Moussia. Mais il ne l'eut pas. Il y avait dans ce salon beaucoup de bienveillance mais peu d'attention. " (page 407)

Ça peut sembler un peu prise de tête, mais en fait j'ai trouvé ce livre assez drôle, attachant. L'atmosphère rendue est intrigante, mais pas oppressante. Alice Fernet est parvenue à créer une histoire réaliste sans tomber dans le glauque, alors que le sujet s'y prêtait extrêmement bien. En effet, étrangement, même si c'est trois fois le récit de la même soirée, on ne se sent pas pris au piège. Ou du moins, pas dans celui que l'on pensait, puisque finalement, on reste parce que l'on se sent bien au milieu des personnages. Par ailleurs, je n'ai absolument pas trouvé ce roman répétitif, au contraire, chaque partie à ses propres révélations à nous offrir. En appuyant sur le poids des mots et leurs limites, ce roman nous offre belles réflexions sur la famille, la maternité, la féminité, l'amour et aussi l'amitié.

A la fin de cette soirée, on a l'impression que nos personnages viennent de vivre inconsciemment un moment capital de leur existence. Malgré tout, on peut aussi constater que seuls ceux qui voulaient vraiment tirer quelque chose de ce jeu ne repartent pas bredouille, même si ce n'est pas toujours avec ce qu'ils espéraient.

Les avis assez partagés de Clarabel, Clochette, Tamara, Laure, Anne, Papillon.

J'ai noté La conversation amoureuse du même auteur, si vous en avez d'autres à me conseiller...

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4 mars 2008

Le destin miraculeux d'Edgar Mint ; Brady Udall

51C1WYA431L10/18 ; 544 pages.

Ce livre faisait partie de mon challenge ABC 2007 que j’espère compléter avec un peu de retard. Ce livre m’avait été conseillé parce qu’il me fallait un auteur en « U ». Autrement, je ne pense pas qu’il me serait venu à l’esprit de le lire. D’ailleurs, j’ai mis un bon moment à me décider.

L’histoire : Edgar Mint a sept ans quand le facteur lui roule sur la tête. Ce petit métis, né d’une mère indienne alcoolique depuis sa grossesse et d’un apprenti cow -boy disparu dans la nature, passe trois mois dans le coma avant de passer de nombreux mois dans une nouvelle chambre d’hôpital. Là-bas, sa vie commence. Il réalise qu’il ne peut pas écrire, mais taper à la machine, il ne s’en prive pas. Sa mère ayant disparu après son accident, Edgar est envoyé chez son grand-oncle, qui le met dans une école d’enfants indiens où il ne rigole pas tous les jours, puis il partage quelques temps la vie d’une famille mormone.

Mon avis : Autant le dire tout de suite, ce roman m’a complètement emballée. Il m’a fallu une cinquantaine de pages avant de me retrouver un peu dans le récit, mais j’ai terminé ce livre en une journée.

En fait, Le destin miraculeux d’Edgar Mint est très typique des romans américains actuels au niveau de sa forme. Je n’en ai pas lu beaucoup, mais j’ai dès le début pensé aux romans de Stephen MacCauley, Jonathan Tropper ou Douglas Coupland. Le ton employé, le découpage des chapitres, le style direct et percutant est commun à tous ces auteurs. Sauf que je trouve que Brady Udall les utilise beaucoup mieux. L’histoire est originale (du moins je n’en avais jamais lu de pareille). On est loin des clichés assez présents chez les autres auteurs que je viens de citer (je précise que ça ne m’empêche pas d’avoir énormément aimé certains de leurs livres). Le personnage est un enfant né dans une réserve indienne, pas un célibataire branché et pommé vivant dans une grande ville américaine.

Et puis, c’est vraiment drôle, dynamique, voire même un peu flippant (ce Barry…). J’ai beaucoup aimé la façon de parler d’Edgar d’abord à la troisième, puis à la première personne dans la phrase suivante. On a deux récits en un, de façon assez subtile, qui nous permettent d’aborder l’histoire à deux niveaux différents. Comme spectateur d’abord, puis comme témoin pris à partie par Edgar.

Ne vous attendez pas à un livre débordant d’action, ou à une quête effrénée de la part d’Edgar pour mener à bien les missions qu’il se fixe. La mission d'Edgar, tant promise dans certains résumés du livre, se dessine vraiment progressivement, et est loin de constituer l’intérêt principal du roman. Ce livre est surtout une succession d’anecdotes. Chaque période, l’hôpital, l’école, la maison mormone, dure une bonne partie du livre. Ce n’est absolument pas ennuyeux, un garçon comme Edgar qui réfléchit en permanence est toujours captivant, amusant et touchant. Le ton est plutôt détaché sans être froid. Cela permet au lecteur d’éprouver de l’empathie pour les personnages (et ils en ont besoin) sans les traumatiser non plus.

La fin est drôle et bien ficelée, dans la continuité du roman. Vraiment un très bon moment de lecture que je vous recommande !

    

« Je m’aperçois aujourd’hui que, sous de nombreux aspects, j’ai vécu ma vie à l’envers. Pendant la première moitié, j’ai eu à faire des choix difficiles et à en subir les conséquences, tandis que pendant la deuxième, j’ai vécu l’existence simple et protégée d’un enfant. » (Page 537)

22 mars 2008

Genitrix ; François Mauriac

51KRPP29BSL

Le Livre de Poche ; 160 pages.

Je vous préviens tout de suite, je ne connais absolument rien à la littérature française de la première moitié du XXe. Ça fait d'ailleurs plus de deux semaines que j'ai terminé ce livre, et j'ai vraiment du mal à écrire dessus.

Génitrix est l'histoire d'une relation mère-fils qui déraille. A cinquante ans, Fernand a en effet décidé d'épouser Mathilde, une jeune femme. Deux mois après ses noces, Fernand réintègre sa chambre d'enfant près de celle de Félicité, sa mère, qui jubile. Félicité pense que son triomphe va être total lorsque sa belle-fille décède, seule, quelques jours après avoir fait une fausse-couche. Cependant, en la contemplant sur son lit de mort, Fernand est pris d'une culpabilité soudaine, et commence à en vouloir à sa mère.

François Mauriac est un auteur qui m'a surprise par son habileté à développer son sujet. Genitrix est l'histoire d'une relation mère-fils, et Mauriac n'en dérive pas, sans tomber dans la facilité.
Ses personnages secondaires auraient tout simplement pu être inconsistants afin que l'intérêt du lecteur ne soit pas détourné, mais l'auteur a fait un choix beaucoup plus intéressant. Il a fait de Mathilde et même de Marie de Lados des personnes auxquelles le lecteur s'intéresse, parce qu'elles ont un rôle important dans le récit, tout en s'assurant qu’elles ne soient envisagées qu'en tant que partie intégrante de la relation entre Fernand et sa mère. Dans ce roman, il ne s'agit pas de pleurer la morte, donc Mathilde est un personnage peu attachant, sur lequel il est difficile de réellement s'apitoyer. Elle disparaît d'ailleurs très vite, dès que le lecteur en sait suffisamment pour comprendre la suite des événements entre Fernand et Félicité. Quant à Marie de Lados, c'est également un personnage auquel le lecteur a du mal à s'identifier mais qui est juste assez présente pour que l'on comprenne la place qu'elle occupe pour Fernand.

Une autre chose que j'ai aimée, le fait que Mauriac me mène en bateau. J'aime beaucoup cela quand je lis un livre, parce que ça prouve que le roman est maîtrisé, que l'auteur a amené son lecteur là où il le souhaitait. A la page 134, on comprend que l'on s'est fait avoir, comme tout le monde d'ailleurs, et que Fernand n'est qu'un sale gosse.

"Voici que l'incendie est éteint, _ce brasier, qui le rendait furieux, soudain le laisse grelottant au milieu de cendres. Il existe des hommes qui ne sont capables d'aimer que contre quelqu'un. Ce qui les fouette en avant vers une autre, c'est le gémissement de celle qu'ils délaissent."

Génitrix est donc un roman basé sur une idée relativement simple, mais Mauriac la développe avec brio en trois parties qui permettent de comprendre le lien inconscient qui unit Fernand à sa mère. Je mentirais en disant que j'ai été subjuguée par ce roman. Je le trouve quand même un peu daté, même si cela tient peut-être également au fait que je n'ai pu m'empêcher de penser à deux personnes que j'ai connues qui se trouvaient dans cette situation. Par ailleurs, j'ai lu un livre qui parle également d'une relation mère-fils immédiatement après ma lecture de Génitrix. Cela m'a permis de voir certaines qualités dans le livre de Mauriac que je n'avais pas vraiment relevées (par exemple, la fin, qui montre que Mauriac avait quelque chose à démontrer dès le début). Cela dit, j'ai vraiment apprécié ce roman, et je pense qu'il est de ceux qui méritent plusieurs lectures. 

19 septembre 2008

2 ans...

L'année dernière, j'avais complètement oublié de fêter l'anniversaire de mon blog... Cette année, j'étais bien partie pour remettre ça, mais les anniversaires des copines m'ont mis la puce à l'oreille, du coup l'honneur est sauf. (Edit de dernière minute, j'avais quand même oublié de programmer le billet...)

Le moins qu'on puisse dire est que ma présence ici a été plutôt sporadique durant l'année qui vient de s'écouler. J'adore cependant toujours autant vous lire presque chaque jour, avoir des commentaires sur mes billets, partager mes achats et mes impressions. J'aime voir de nouveaux blogs se créer, d'autres se diversifier. Cette année sera sans doute plus propice à la lecture, et j'ai hâte de me lancer dans de nouveaux challenges que je ne tiendrai pas.

Voilà, voilà, merci à vous de passer par ici plus ou moins régulièrement, et passons maintenant au gâteau :

30 mai 2007

L'hôtel Stancliffe ; Charlotte Brontë

pho1_189804_1_Éditions du Rocher ; 164 pages.
16,90 euros.

" Daté du 28 juin 1838, ce manuscrit récemment redécouvert au Brontë Parsonage Museum et inédit en France offre un exemple fascinant des premiers textes de Charlotte Brontë, alors âgée de vingt-deux ans, une dizaine d'années avant la publication de son chef-d'œuvre, Jane Eyre.
Cette novella, composée de plusieurs scènes d'une grande fraîcheur, se déroule dans un pays imaginaire, inventé collectivement par Charlotte, son frère et ses soeurs, pour leur propre distraction. Charlotte y laisse libre cours à son imagination en décrivant avec ironie les exploits et les intrigues des personnages décadents du royaume d'Angria, au centre duquel se détache la figure très byronienne du duc de Zamorna.
Texte étonnant par ses licences - on y voit décrit avec beaucoup de réalisme les effets dévastateurs de l'opium - et sa modernité formelle, L'Hôtel Stancliffe permet de redécouvrir une dimension méconnue de l'œuvre d'une des plus grandes romancières anglaises. "

Ne vous attendez pas en ouvrant ce livre, à trouver un chef d'oeuvre typiquement Brontë. Cet extrait des aventures des habitants du royaume imaginaire d'Angria n'a rien à voir avec l'ambiance gothique et l'écriture affirmée que l'on trouve dans Jane Eyre.
Ce livre est une oeuvre de jeunesse, dont l'histoire m'a un peu rappelé La rose et la bague de W.M. Thackeray. Le ton employé est très léger, même enfantin parfois.

Charlotte et son frère Branwell (loin lui aussi du personnage tourmenté et limite démoniaque qu'a conservé la légende) nous racontent avec beaucoup d'humour, ou plutôt de frivolité, l'existence assez ennuyeuse des personnages du royaume d'Angria, qui aiment le bon vin, les belles tenues, et apprécient les belles femmes. Le personnage principal de l'histoire est un jeune dandy, qui malgré ses préoccupations vestimentaires et ses nombreux parfums est plutôt sympathique.
En fait, nous côtoyons des personnages vivant dans un pays imaginaire, mais qui rappellent quand même furieusement une certaine société anglaise...
Il n'y a pas vraiment d'actions frappantes dans ce livre, et le fait qu'il ne s'agisse que d'un extrait (même habilement découpé), m'a un peu donné le sentiment d'arriver comme un cheveu sur la soupe, et de repartir au moment où ça devient vraiment intéressant.

Quoi qu'il en soit, ce livre est un agréable moyen d'en savoir plus sur les enfants Brontë (c'est assez sympa, je vous assure, même si à en croire les premiers commentaires, mon avis paraît vraiment négatif).

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7 mars 2007

Ainsi rêvent les femmes ; Kressmann Taylor

2746708094Édition Autrement ; 59 pages.
8 euros.

"Alors même qu'elle lui enfonçait son visage dans les cheveux, elle voyait s'abattre sur elle l'ombre des années à venir comme des oiseaux aux ailes noires. Aussi clairement qu'un message écrit, cette vision lui révélait, au milieu de la joie, toute la cruauté future, la dureté, la longue privation, la souffrance. Elle accueillait ces mauvais présages, les serrait contre elle, contre ses seins, en même temps que le corps de l'homme."
Après Ainsi mentent les hommes, Kressmann Taylor nous offre avec pudeur, fraîcheur et sensibilité, le portrait de quatre femmes et un homme confrontés à la cruauté des rapports entre les êtres, à la rareté des preuves d'affection, qui n'ont pour réconfort que la pureté de leurs sentiments : Harriet, qui voit lui échapper l'homme qu'elle aime dans les flammes et la jalousie; Madame, qui ne survit qu'au milieu de ses souvenirs et caresse brièvement l'espoir de faire partager ses chimères à sa jeune voisine compatissante; Anna, une toute jeune adolescente, qui se heurte à l'incompréhension et à l'indifférence de la première rencontre amoureuse; Ellie pearle, à la croisée des chemins entre les montagnes de son enfance et la sophistication de la ville; et Ruppe Gittle, qui a peut-être bien découvert le sens de la vie... Un précieux recueil qui rassemble les toutes dernières nouvelles inédites de l'auteur d'Inconnu à cette adresse. Comme une ultime invitation, en forme d'adieu, à se laisser traverser par le rêve fugace de l'amour. "

On peut rêver de différentes manières. En dormant, comme Harriet, mais aussi en se faisant des illusions, comme Anna. Certains rêvent en se rappelant un passé enjolivé, d'autres songent à une vie meilleure, loin. Mais quelle que soit la façon dont on rêve, il faut bien se réveiller à un moment ou à un autre.
J'ai beaucoup aimé ce très court recueil. Les histoires d'Harriet et d'Anna particulièrement. La première parce que sa vie a un goût d'inachevé terrible, la seconde parce que tout le monde a connu ces amours à sens unique, qui naissent alors qu'on ne le souhaitait pas.
Kressmann Taylor nous montre que quelle que soit notre âge, notre époque, notre lieu de vie, nous recherchons l'affection des autres, et que le souvenir d'un amour perdu ou que l'on a refusé, est la source des plus grands remords. Tout ceci avec une écriture très belle. L'auteur sait très bien passer du langage soutenu au langage courant pour donner du poids à son histoire.

" Je me demande s'il lui arrive de voir jusqu'au ténébreux des abîmes qui se profilent derrière les apparences, de faire face à l'effroyable, à l'insupportable fin de tout. Elle ne comprend pas que la blancheur des pivoines fait peine à voir parce qu'elle doit finir un jour. Il y a dans le monde quelque chose qui ne va pas du tout. Regardez ce qui dure, les tombes, par exemple. Ce sont les belles choses qui disparaissent en premier ; les matinées comme celles-ci, les iris qui cachent à l'intérieur de leurs pétales des cavités mouchetées et duveteuses. " (page 17)

J'ai vraiment aimé ce recueil, que je ne peux que vous conseiller.

Les avis de Florinette et de Virginie/Naniela.

1 mai 2007

Je voudrais tant que tu te souviennes

41LmmOfAkKLÉdition Gallimard ; 17,90 euros
247 pages.

" Ce roman se déroule dans une petite ville française, divisée entre une cité et un quartier pavillonnaire cossu et somnolent. Mado y habite seule un pavillon. Elle n'a jamais eu d'autre amie qu'Albanala, une étrangère, cartomancienne à ses heures. Un jour, celle-ci lui présente sa nièce, Julide, une fillette alors âgée d'une dizaine d'années, et au fil du temps une profonde tendresse naît entre Mado et l'enfant.
Le père de Julide est né dans un pays étranger, et sa mère est issue d'une campagne française. Dans un lieu comme dans l'autre, les mariages sont le fruit de la raison et non des sentiments : ainsi l'adolescente est-elle fiancée dès l'âge de seize ans à un cousin, sort auquel elle se plie. Mais Mado la voit se résigner avec tristesse et impuissance, avec le sentiment que s'éteint la flamme qui habitait la jeune fille.
Un jour, Albanala retourne dans son pays natal sans un mot d'explication, mais avant cela elle fait jurer à sa nièce de veiller sur Mado. Arrive en ville un homme que l'on surnomme l'Indien. Dès l'instant où Mado l'aperçoit, elle en tombe éperdument amoureuse. Mais pourquoi le fuit-elle lorsqu'il cherche à l'approcher ? Et pourquoi Julide s'efforce-t-elle d'empêcher à tout prix une rencontre ?

Tous les thèmes chers à Dominique Mainard sont présents dans ce roman, l'exil, le monde imaginaire, les secrets et les mensonges, et enfin, les rencontres improbables qui seules nous permettent d'échapper à nous-mêmes. "

C'est avec beaucoup d'enthousiasme que j'ai ouvert ce livre. Le titre m'a tout de suite fait penser à La chanson de Prévert. En revanche, je n'avais jamais entendu parler de l'auteur. En fait, je m'attendais vraiment à autre chose, quelque chose de plus dynamique en tout cas, et je dois avouer que je suis un peu déçue.

Certes, ce livre possède de grandes qualités. Dominique Mainard possède une belle écriture poétique, et je n'ai eu aucun mal à me représenter les lieux qu'elle décrivait, ni les souvenirs qu'elle évoquait. J'ai également adoré cette histoire d'amour entre une femme regardant la terre, les petites choses du "royaume minuscule", et un homme qui contemple le ciel et l'immensité du monde.
En revanche, j'ai trouvé ça beaucoup trop lent. L'histoire met un temps fou à démarrer. Pendant une centaine de pages environ, il ne se passe strictement rien. J'ai lu dans un état de demi-somnolence assez désagréable. Maintenant que j'ai achevé ma lecture, je comprends la raison de cette si longue mise en route, mais j'ai failli abandonner ce roman plusieurs fois. Je ne voyais pas du tout où l'auteur voulait en venir, et les différents points de vue brouillaient encore davantage la chose.
Quant aux personnages, ils m'ont paru beaucoup trop loin de moi pour vraiment me toucher pendant toute la première partie du livre. Je les ai trouvés intrigants, mais trop repliés sur eux mêmes pour que je m'y attache. Par la suite, je me suis mise à aimer Mado, ainsi que l'Indien. Le dernier paragraphe du livre m'a bouleversée, je l'ai trouvé superbe.
Mais même après la première partie, il y a vraiment des passages où ce livre m'a pesé. En fait, j'ai aimé l'histoire que Dominique Mainard raconte. Les thèmes abordés (je ne peux pas les citer pour ne pas trahir l'histoire) le sont de façon originale. Vraiment, il y a d'excellentes choses dans ce roman, et je pense qu'il plaira énormément à beaucoup de gens. Mais c'est vraiment très lourd par moments.

" A nouveau, elle lisse ses cheveux, parfois aussi sa robe, comme si elle s'éveillait, ou se retrouvait là sans savoir comment elle y est arrivée. Un jour, il l'entend rire toute seule, un curieux rire triste et fatigué, mais ce rire lui fait plus mal que tout le reste : c'est un rire plus inconsolable que des pleurs. " (page 109)

Les avis très enthousiastes de Gambadou et de Sylire, et l'avis de Solenn (qui a été déçue).

22 juin 2007

Doggy bag : saison 2 ; Philippe Djian

41ZIKV910ULEdition 10/18 ; 297 pages.
7,30 euros.

" Avec Doggy bag saison 2, Philippe Djian remporte son audacieux pari : nous tenir en haleine avec le récit du destin pour le moins extravagant de la famille Sollens. L'on y retrouve le même casting de choc. Irène, la mère des frères Sollens, alcoolique et bigote ; Josianne, infirmière torride, divorcée d'un mari impotent et rancunier ; Béa, spécialiste en marketing direct sur canapé et enfin la sulfureuse Edith, accompagnée de sa fille de vingt ans, à la recherche d'un père qui se cache peut-être dans le tableau... Vraies scènes d'amour, drames en direct et vents de folie sur fond de catastrophes naturelles et de violences urbaines ! Comme si tout ce petit monde totalement halluciné avait besoin de ça ! "

J'avais beaucoup aimé la saison 1 de Doggy Bag. C'est donc tout naturellement que j'ai été contente de retrouver ses personnages. Pourtant, j'avoue que je suis assez déçue par cette saison 2.

Les personnages sont assez irritants. David et Marc s'écoutent beaucoup trop, et Victor est plus ridicule que touchant. La seule personne que j'ai continué à vraiment apprécier, c'est Josianne.
Mais il n'y a pas que les personnages qui m'ont lassée. J'ai trouvé que ce livre était moins maîtrisé que le premier tome. A plusieurs reprises c'est vraiment du n'importe quoi : les innondations + les pillages + l'enlèvement + Joël qui tombe dans le coma... Il semblerait que Philippe Djian tente de se moquer des séries télévisées avec cette série. Mais dans ce tome, je ne perçois pas le second degré, j'ai davantage l'impression que l'auteur est tombé dans son propre piège.
Par ailleurs, même si la saison 1 parlait beaucoup de sexe, j'avais eu le sentiment que c'était justifié, que ça servait l'histoire. Là, il m'a semblé que Philippe Djian nous parlait de personnages dont le seul but est de s'envoyer en l'air. C'est d'ailleurs ce qui rend les frères Sollens plutôt antipathiques, alors qu'on se rend bien compte que pour eux, il n'y a pas que ça. Pour résumer, ce livre tombe un peu trop dans la facilité et la caricature, sans que le second degré soir réellement perceptible.
Après, j'avoue l'avoir lu presque d'une traite, même si j'ai parcouru quelques passages un peu en diagonales. Pour la saison 3, je ne suis pas encore certaine de la lire...

31 décembre 2008

Bilan Littéraire 2008

Cette année, j'ai pas mal délaissé mon blog. Pas le temps, pas l'envie... Mais depuis la rentrée, c'est reparti, rassurez-vous (ou désespérez...) !
Je ne me souviens pas de tous les livres que j'ai pu lire, mais j'ai très peu fait de lectures "plaisir" au cours des six premiers mois de l'année. Je pense que j'ai du lire ou relire environ 80 romans en 2008 (dont 65 dont j'ai parlé ici). C'est donc une petite année en nombre, mais la qualité était au rendez-vous. Je suis également enchantée d'être toujours avec vous, 2008 m'a permis de "rencontrer" de nouvelles blogueuses que j'apprécie vraiment, et je me sens de mieux en mieux au sein de la blogosphère (j'ai même participé à un Swap ! ).

Bon, passons aux choses sérieuses maintenant : 

Mes coups de coeur de l'année : (dans le désordre, à part le premier)

- Le bruit et la fureur, William Faulkner : ce roman est tout bonnement parfait. C'est LE livre qui m'a le plus touchée cette année. Du même auteur, j'ai aussi adoré Lumière d'août

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- Les grandes espérances, Charles Dickens : Il faut qu'Erzébeth se prépare au choc qui l'attend, donc je veux l'amadouer. Non, sérieusement, le petit Pip m'a vraiment amadouée (même si Thackeray reste le meilleur), et je compte bien relire Dickens en 2009. Je n'aurais pas pensé le mettre dans mes super chouchous de l'année, mais quelques semaines après ma lecture, je suis toujours imprégnée par ce livre...

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- La traversée de l'été, Truman Capote : C'est maintenant qu'Erzébeth va s'arracher les rares cheveux qu'il lui reste. J'ai complètement craqué pour le premier roman de Capote, je l'ai trouvé vraiment très fort, encore plus que Breakfast at Tiffany's.

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- Délivrez-moi ! , Jasper Fforde : j'ai été ravie de retrouver Thursday Next, mais aussi et surtout Miss Havisham. Jasper Fforde est à conseiller contre tous les coups de blues !

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- Far from the madding crowd, Thomas Hardy : il m'aura fallu plus de deux ans pour que je me décide à ouvrir un livre de cet auteur, la poule mouillée que je suis est coriace. Finalement, j'ai été enchantée par ce roman sublime au point que j'ai acheté la moitié des titres de Hardy après avoir quitté le berger Oak et sa Bethsheba...

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- La lettre écarlate, Nathaniel Hawthorne : encore un livre que j'ai mis du temps à ouvrir, mais qui m'a mis une sacrée claque !

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-Le jardin de ciment, Ian McEwan : parce que McEwan est une machine à produire des merveilles. Ce livre est le plus émouvant de lui que j'ai lu (et la barre est haute, croyez moi).

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- Genitrix, François Mauriac : un auteur que je n'aurais jamais pensé lire, et encore moins apprécier !

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- Une étude en rouge, Sir Arthur Conan Doyle : Sherlock Holmes et moi sommes en passe de devenir de très très bons amis !

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- Le treizième conte, Diane Setterfield : LE livre qui a séduit toute la blogosphère ! Je ne pensais pas que c'était possible, mais il semble que chacun y trouve son compte.

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- Xingu, Edith Wharton : merci encore Lou pour cette découverte !

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- La voleuse de livres, Markus Zusack : je l'ai ouvert un peu inquiète, mais j'y ai trouvé un livre bouleversant et délicat.

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- Sirène, Marie Nimier : une merveille de délicatesse !

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- Bitten, Kelley Armstrong : Clay...
Certainement pas le chef d'oeuvre de l'année, mais qu'est-ce que ça fait du bien un peu de légèreté de temps en temps !!

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Les déceptions :

- La Dame en blanc, Wilkie Collins et Dracula, Bram Stoker : deux livres que j'avais juré d'adorer... Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé...

- Sans te dire adieu, Myriam Sachs : un début prometteur, puis une succession de clichés. Vraiment dommage...

- L'amant inachevé, Gaëlle Guernalec-Lévy : malgré des échanges très intéressants avec d'autres blogueuses ainsi que l'auteur, je reste déçue par ce livre...

- Inconnu à cette adresse, Kressmann Taylor : j'ai bien aimé la dernière page, mais le reste ne m'a pas touchée...

- La Passion selon Juette, Clara Dupont-Monod : cette déception m'a moins surprise, mais je reste quand même perplexe devant l'enthousiasme provoqué par ce livre sur les blogueuses...

- Son absence, Justine Augier : je pense qu'il dispute au livre précédent le titre de daube de l'année (désolée pour les fans). Ce livre est complètement vide...

Les "Je sais paaaaaaaaaas ! " : (les livres qui m'ont marquée mais également gênée)

- Ailleurs, Julia Leigh : un auteur que j'espère relire pour mieux me positionner par rapport à ses écrits.

- L'infortunée, Wesley Stace : mais pourquoi cette deuxième partie ?!?

- The End of the Affair, Graham Greene : ou comment foirer un chef d'oeuvre avec des considérations assomantes...

- L'empreinte de l'ange, Nancy Huston : j'ai le coeur sensible, alors je suis troublée, même après un an...

La plus jolie couverture de l'année :

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Mes bonnes résolutions pour 2009 :

- Lire au moins quelques livres de mon Challenge ABC...

- Acheter moins de livres, essayer d'en emprunter au moins quelques uns à la bibliothèque.

Très joyeuse année 2009 à tous !

3 juin 2009

Pause

P1070014Je vous laisse quelques jours. Je vais me perdre en Espagne, pays où l'on parle une langue dans laquelle je ne sais dire que de insultes. Il est censé y faire très chaud, ce que je déteste, mais j'y serai avec quelqu'un qui est capable de provoquer des inondations et des chutes de neige là où on n'en a pas vu depuis vingt ans. J'emmène quand même une robe, on ne sait jamais.

Bonne fin de semaine à tous !

23 septembre 2010

Quatre ans

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Les années passent, et je ne change pas. J'ai donc décidé de maintenir la tradition qui me fait systématiquement oublier l'anniversaire de mon blog.
Voilà quatre ans que je me suis introduite dans la blogosphère, et même si je suis plus ou moins présente ces derniers temps,  les rencontres virtuelles, les échanges et les découvertes que j'ai pu y faire sont très importants pour moi. Merci à tous donc !

27 novembre 2010

Partenariat Folio

Suite à un double envoi, je me retrouve avec un exemplaire en trop de Composition française, retour sur une enfance9782070437887FS bretonne de Mona Ozouf.

La France a toujours vécu d'une tension entre l'esprit national et le génie des pays qui la composent, entre l'universel et le particulier. Mona Ozouf se souvient l'avoir ressentie au cours d'une enfance bretonne. Dans un territoire exigu et clos, entre école, église et maison, il fallait vivre avec trois lots de croyances disparates. A la maison, tout parlait de l'appartenance à la Bretagne. L'école, elle, professait l'indifférence aux identités locales. Quant à l'église, la foi qu'elle enseignait contredisait celle de l'école comme celle de la maison. En faisant revivre ces croyances désaccordées, Mona Ozouf retrouve des questions qui n'ont rien perdu de leur acuité. Pourquoi la France a-t-elle toujours ressenti la pluralité comme une menace? Faut-il opposer un républicanisme attaché à l'universel et des particularismes invariablement jugés rétrogrades? Comment vivre heureusement la "composition française"? (présentation de l'éditeur)

Si ce livre vous intéresse et que vous pouvez publier votre avis sur votre blog dans les trois mois, dites-le moi dans les commentaires, ou envoyez-moi un mail. Premier arrivé, premier servi.

19 septembre 2011

5 ans !

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J'ai du mal à le croire, mais il y a cinq ans, j'ouvrais ce blog pour y mettre mes notes de lecture. Depuis, j'ai fait de très belles rencontres virtuelles (mais on ne désespère pas de transformer ça !), acheté des centaines de livres, de DVD, du vernis à ongles bleu, découvert plein de choses très bonnes pour la ligne, reçu et envoyé plein de paquets. Dans ma vie personnelles, j'ai déménagé, voyagé, je suis passée de la vie étudiante à la vie active, fais des rencontres et plein d'autres choses, mais j'aime toujours autant passer par ici.
Alors merci à tous pour vos commentaires, qui font toujours plaisir, et à ceux qui sont fidèles au poste depuis des années (et parfois moins, mais qui me donnent l'impression d'être dans le paysage depuis toujours).

 

1 janvier 2014

Bilan littéraire 2013 et Bonne année !

Malgré les apparences, je suis toujours en vie. Juste une baisse de forme et pas mal de choses à faire en cette fin d'année 2013. Mais alors que 2014 commence, il est l'heure de revenir sur mes lectures annuelles.

On commence comme toujours par des nombres : j'ai donc lu cette année 68 romans, recueils de nouvelles et contes. C'est donc en hausse par rapport à 2012. J'ai aussi dévoré 45 BD, mangas et comics. Mes challenges m'ont permis de voyager. J'ai passé une partie de mon été en Afrique (trois romans), vu l'Australie, le Canada, j'ai poursuivi ma découverte de la littérature jeunesse et de la littérature scandinave.

Parmi ces livres, quelques très belles découvertes :

- Entre ciel et terre de Jón Kalman Stefánsson. Un livre qui m'a bouleversée. J'aurais lu quelques romans scandinaves cette année, et j'en suis heureuse, je voulais m'y mettre depuis longtemps.

- Côté guerre, je retiens A l'ouest rien de nouveau d'Erich Maria Remarque ainsi que le très beau Chemin des âmes de Joseph Boyden. Je pense qu'il y en aura d'autres en cette année 2014.

- J'ai aussi passé un délicieux moment avec mon Zola de l'année, même si ce n'était pas le meilleur.

- Enfin, mes plus grands amours restent les Anglais. Elizabeth Gaskell, Virginia Woolf, Jane Austen, Agatha Christie ainsi que la découverte de Jonathan Coe ont rythmé mon année.

La bande-dessinée m'a aussi offert de très beaux coups de coeur :

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Je vous souhaite à toutes et à tous une merveilleuse année 2014 pleine de lectures enivrantes, de découvertes et de réussites !

27 août 2013

Où je réponds à un tag

Titine m'a taggée pour le fameux Tag des Onze révélations/Questions. Parce que c'est elle, j'ai décidé de faire un effort et de me plier un peu à l'exercice. Vous n'aurez pas les onze révélations passionnantes à mon sujet, mais je me suis amusée à répondre à ses questions.

1- As-tu toujours aimé lire ?

Oui. Avant même de savoir lire, je me souviens avoir passé des heures et des heures plongée dans mes Belles Histoires, mes livres de Walt Disney et... un dictionnaire d'anglais (illustré, rassurez vous). Si ça ce n'est pas du conditionnement !

2- Si tu étais Thursday Next, dans quel livre souhaiterais-tu entrer ?

Spontanément, je pense à Harry Potter. Avoir Alan Rickman et Lady Violet comme professeurs, épouser Gary Oldman...lecture

3- Quelle ville a pour toi le plus fort potentiel littéraire ?

Puisque c'est à moi qu'on pose la question, je vais dire Londres évidemment.

4- Avec quel détective souhaiterais-tu suivre une enquête ?

Sherlock Holmes version Benedict Cumberbatch !

5- Quel livre n’est pas assez connu à ton goût ?

Je crois qu'il y en a énormément qui ne sont pas appréciés à leur juste valeur. Parmi mes dernières lecture, je vais dire Entre ciel et terre, un bijou de la littérature islandaise très exigeant mais proche de la perfection.

6- Quel livre n’arrives-tu pas à finir ?

Le premier auquel je pense est L'Education sentimentale. Je pense avoir définitivement abandonné la partie, d'autant plus que ma deuxième lecture de Flaubert ne m'a pas vraiment passionnée non plus.

7- Quel auteur, lu il y a longtemps, t’étonnes-tu de ne pas avoir relu depuis ?

Des tonnes ! Ishiguro, Auster, Huston, Du Maurier, Peake, Thackeray, Schnitzler...

8- Quelle est votre héros(ïne) préféré(e) de Shakespeare ?

C'est le moment où j'avoue que je connais très mal Shakespeare. J'ai dû lire deux ou trois pièces de lui, et en voir à peu près autant. Je suis donc loin de le vénérer, et incapable de répondre à cette question. Je mérite le fouet.

9- Pour le moment, quel est ton coup de coeur de l’année ?

Ca se joue entre Testament à l'anglaise et Entre ciel et terre je pense.

10- Liseuse or not liseuse ?

J'ai craqué il y a quelques mois, et depuis je ne peux plus m'en passer. Je tiens le même discours que tout le monde : quand j'ai les deux versions, papier et numérique, je lis la version papier, mais je pars en vacances un peu plus légère, je lis des livres que je n'aurais sans doute pas découverts autrement, ou un peu plus tard, ça me sert beaucoup professionnellement parlant... Mon seul gros reproche est évidemment le prix. N'achetant que des poches ou presque, je refuse de payer un prix à peine inférieur à celui d'un grand format.
J'ai aussi noté une chose surprenante : même si le livre est numérique, si la couverture est vieillotte, ça me rebute autant que l'édition papier. J'ai l'impression que ça pue le vieux livre !

11- As-tu une autre passion en dehors de la lecture ?

Dormir... En fait, j'ai même du mal à considérer la lecture comme une passion. C'est l'une des choses que je fais autant que je peux sans même y penser. Mais il y en a beaucoup d'autres, je suis une vraie toxicomane.

31 décembre 2015

Bilan littéraire 2015


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Une dixième année s'achève dans ces pages (même si en 2006, le blog n'avait que quelques mois). Je suis bien loin du nombre de lectures que je pouvais faire en tant que toute jeune étudiante, mais les livres ont toujours une immense place dans ma vie.

Sur le plan personnel, 2015 a été une année plutôt charnière, avec du très très bon mais aussi du très douloureux. J'ai perdu l'une des personnes les plus importantes de ma vie, et si je déroge à la règle que je me suis fixée de ne pas donner de détails trop précis sur ma vie dans ces pages, c'est parce qu'elle en a inspiré un certain nombre.

Au niveau de mon bilan annuel, j'ai lu 50 livres, dont 35 romans. Je retiens surtout le premier livre lu en 2015, Le mur invisible de Marlen Haushofer, coup de coeur surprise. Les classiques m'ont comblée avec L'étranger d'Albert Camus, dont j'ai aussi adoré l'adaptation en bande-dessinée par Jacques Ferrandez, MacBeth de William Shakespeare (je n'ai pas pu voir le film) et Thérèse Raquin d'Emile Zola (billet à venir).

Du côté des déceptions, L'âge difficile d'Henry James remporte la triste palme. Evelyn Waugh avec Le cher disparu et Tennessee Williams avec La nuit de l'iguane m'avaient habituée à mieux.
Côté bandes-dessinées, outre l'adaptation de Camus, j'ai eu des coups de coeur pour A silent voice, un manga sur le harcèlement scolaire, la très belle adaptation de Chaque soir à onze heures et 120, rue de la gare, de Tardi.

J'ai lamentablement échoué à mon challenge Me, myself and I, lancé par Romanza. J'ai bien lu The rain before it falls de Jonathan Coe en anglais, mais je ne l'ai pas chroniqué sur mon blog.

Je vous souhaite à toutes et à tous une merveilleuse année 2016, remplie de lecture et de joies.

28 décembre 2020

Bilan littéraire 2020

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Comme pour beaucoup, 2020 aura été une année particulière dans ma vie de lectrice. Le covid bien sûr, mais surtout une nouvelle organisation. Après m'être laissé complètement submerger par la naissance de mon fils en 2019, j'ai trouvé cette année comment prendre le temps de lire de nouveau.

Je continue de choisir mes lectures au gré de mes envies, majoritairement parmi les classiques, mais en participant à quelques événements qui me plaisent (le Mois de l'Europe de l'est, le Mois anglais, le challenge Pavés de l'été et le challenge Jack London).

2020 a été une excellente année de lecture. J'ai beaucoup lu, peut-être davantage que lorsque je n'étais pas mère (à l'exception de mes premières années d'étudiante). J'ai ainsi fini 64 livres.

Les romans dominent, comme toujours. J'ai sans doute battu mon record de pavés, et particulièrement de pavés de plus de mille pages (7).

La littérature russe me plaît toujours autant, je poursuis ma découverte de cet univers avec bonheur. J'ai passé mon mois de janvier dans Guerre et Paix, et ma participation au Mois de l'Europe de l'est a été, à une exception près, russe.
A l'est, ma découverte de l'année est cependant Olga Tokarczuk avec Sur les ossements des morts.

Les autrices anglaises conservent leur place à part. J'ai découvert avec délice George Eliot, terminé la lecture de l'oeuvre de fiction de Virginia Woolf (et débuté son incroyable Journal), suivi deux enquêtes de Dame Agatha et savouré les deux premiers tomes de La Saga des Cazalets.

Mes deux plus gros coups de coeur sont américains : Les Raisins de la colère de John Steinbeck et Portrait de femme d'Henry James. L'auteur que j'ai le plus lu est Jack London, dont j'ai découvert de nombreuses facettes et que j'espère retrouver en 2021. Juste derrière, et dans un style très différent, je vous recommande absolument le crépusculaire Guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa.

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Quelques déceptions, en particulier ma découverte de Joseph Kessel, La Sonate à Kreutzer de Tolstoï, Le Prince des marées (Pat Conroy n'est définitivement pas un auteur pour moi).

Cette année a aussi été l'occasion pour moi de lire quelques essais passionnants. J'ai ainsi pu poursuivre ma réflexion sur l'élevage intensif, le féminisme, le racisme, lire deux portraits passionnants de Dickens et Eliot) et découvrir des communautés religieuses dont je ne savais rien ou presque (Celui qui va vers elle ne revient pas et Ermites dans la taïga).

Je ne parle jamais de bandes-dessinées, mais la forme de ce billet me dispensant de toute tentative d'analyse, je vous recommande deux biographies aussi captivantes que sublimes (surtout la deuxième) : celle de Benoîte Groult par Catel et celle d'Anaïs Nin par Léonie Bischoff. J'espère en 2021 découvrir davantage ces deux femmes à travers leurs écrits.

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Pour 2021, je me souhaite encore du temps pour me plonger dans les livres. En plus des auteurs déjà cités, j'ai prévu des femmes étonnantes (George Eliot, George Sand, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Colette...), des auteurs aimés que je n'ai pas lus cette année (Emile Zola, Chimamanda Ngozi Adichie, Alexandre Dumas) et j'espère sortir un peu de mes sentiers battus avec notamment quelques romans asiatiques que je viens d'acquérir. La non-fiction devenant un genre qui me paît de plus en plus, attendez-vous à en trouver de nouveau par ici.

Je vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année, que vous trouviez la façon de les passer la plus satisfaisante possible.

19 septembre 2013

Bloganniversaire !

LunaOn dit que sept ans, c'est un sacré cap. Pour ma part, je n'ai jamais cru à toutes ces bêtises, mais je crois bien que c'est la première fois que je pense à fêter l'anniversaire de Lilly et ses livres en temps et en heure (avec l'âge vient la sagesse). 

Après plusieurs années à tourner au ralenti, j'ai repris un bon rythme par ici depuis quelques mois et j'en suis très heureuse. Je ne me force pour rien, je lis ce que je veux, j'ai des envies de billets, de challenges, d'échanges, et je crois que c'est tout ce dont on a besoin en tant que blogueur.

La blogosphère a bien changé, je me rappelle le temps où l'on connaissait presque tout le monde et où l'on ne se prenait pas au sérieux. Je me rappelle la petite Allie, la petite Lou, les (déjà grandes) Cuné, Clarabel et Cathulu, et à quel point elles ont fait exploser ma PAL dès mes premiers mois sur la blogo. Aujourd'hui, on découvre encore beaucoup de pépites, des blogs tenus par des gens passionnés et passionnants.
Mais j'ai beau me tenir globalement à l'écart, je n'ai jamais compris le besoin qu'ont certain(e)s d'exister à travers leur blog et de faire tout leur possible pour être dans le haut des classements (de blogs, rappelons le). Je n'en parle pas souvent, mais c'est l'une des dérives les plus lamentables de la blogosphère qui transforme parfois des événements qui ne devraient être que joie et bonne humeur en prétexte à la chasse aux liens et je le déplore d'autant plus que j'ai toujours considéré mon blog comme un loisir pas prise de tête. 

Hum... je crois que j'ai plombé l'ambiance. Ne me demandez jamais de porter un toast à votre mariage. Pour me faire pardonner, je vous offre de délicieuses chouquettes que Luna ne semble pas trouver à son goût, et du champomy pour célébrer les sept ans de mon blog.

31 décembre 2022

Bilan littéraire 2022

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Avec la fin de l'année vient le traditionnel bilan littéraire. Cette année, il est satisfaisant pour moi à plus d'un titre.

J'ai lu 108 livres en 2022 : 32 mangas/bandes-dessinées, 76 romans/essais/biographies et mémoires/livres de poésie. Si j'en crois Goodreads, malgré ses imprécisions, cela représente environ 34 000 pages. 
Même si je ne cours pas après un nombre précis, je suis contente de constater que j'ai pu faire de nombreuses découvertes, et parmi elles certaines me marqueront longtemps :

La littérature anglo-saxonne est toujours très représentée avec Les Forestiers de Thomas Hardy, Le Pays du Dauphin Vert d'Elizabeth Goudge, le premier cahier du Journal d'Anaïs Nin, le troisième volet de l'Autobiographie en mouvement de Deborah Levy et Pastorale américaine de Philip Roth (auteur le plus lu avec Proust cette année). Il manque sur la photo Anne de Green Gables qui a enchanté mon été et une partie de mon automne avec l'adaptation Netflix, Le Carnet d'or de Doris Lessing et la bande-dessinée Jours de sable sur le Dust Bowl.

Du côté de la France, Marguerite Yourcenar m'a éblouie avec Mémoires d'Hadrien et Pierre Loti en a fait autant avec Pêcheur d'Islande. Diglee a sorti de l'oubli des poétesses fabuleuses avec son recueil Je serai le feu. Mon évasion de Benoîte Groult m'a fait découvrir plus en profondeur la femme brillante et passionnante qu'était cette grande féministe. Enfin, du côté de la non fiction, je me suis passionnée pour Une Histoire érotique de la psychanalyse de Sarah Chiche, Mes vies secrètes de Dominique Bona, ainsi que les albums Les Zola et ceux la relation entre Céleste Albaret et Marcel Proust (celui de Chloé Cruchaudet est chez une amie).

Les russophones confirment mon inclination à leur égard avec Les Carnets de la Maison des morts de Dostoïevski et ma découverte longtemps repoussée de Svetlana Alexievitch, dont La Supplication : Tchernobyl, chronique du monde après l'Apocalypse, que je viens de finir, est un immense coup de coeur.

Pour les autres destinations, mes retrouvailles avec Jón Kalman Stefánsson ont été une réussite, Ingeborg Bachmann fait une entrée fracassante parmi mes figures littéraires les plus intrigantes. Dans les bulles, j'ai adoré l'adaptation graphique du Journal d'Anne Frank, ainsi qu'un manga, Les Carnets de l'Apothicaire.

Quelques déceptions ont émaillé mon parcours : Kafka sur le rivage a probablement été ma dernière tentative d'aimer Murakami, Les Chroniques de San Francisco et Là où chantent les écrevisses n'ont pas été à la hauteur de mes espérances, et j'espère que ma prochaine lecture de George Sand sera moins imparfaite qu'Elle et Lui.

J'avais décidé en début d'année de m'attaquer enfin à ma pile à lire (la fameuse PAL), qui n'en est plus une chez moi depuis longtemps puisque mes achats compulsifs réguliers rendent impossible de faire tenir les livres en question à un seul endroit. J'ai commencé par les compter pour cesser de me voiler la face et suis arrivée au nombre de 469. 

Plusieurs mesures ont alors été prises :

- Cesser d'acheter des livres que je ne lis pas immédiatement : Cet objectif est plutôt atteint puisque ce sont douze livres non lus achetés/reçus cette année qui me restent sur les bras au 31 décembre. Parmi eux, seuls deux sont des achats de ma part et trois sont des cadeaux reçus à Noël. J'ai acheté/reçu 24 livres lus sans délai
- Lire les livres de ma bibliothèque : Une résolution imparfaitement tenue puisque seuls 40% de mes lectures environ étaient des livres déjà présents chez moi. Cela m'a cependant permis de voir que de nombreuses pépites se cachent sur les rayons de mes bibliothèques puisqu'une très grande majorité de mes coups de coeur de l'année sont des livres achetés il y a longtemps.
- Désherber et donner des livres (souvent offerts) que je ne lirai probablement jamais : Ils sont peu nombreux, mais j'ai réussi à en sortir quelques-uns.
Pour la première fois depuis plus de quinze ans, ma Pile à Lire finit donc l'année plus légère que la précédente avec à peine 406 titres (j'ai vraiment honte, mais on a tous nos vices).

Pour 2023, la diminution de ma PAL reste un objectif. Je rempile donc pour le challenge de Maghily avec #ensortir23en2023.

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En 2022, j'avais fait une pile de 22 livres. J'en ai lu 12, ce qui est médiocre mais moins que ce que j'aurais imaginé. Je souhaite toujours lire les titres de cette pile, ce qui me fait environ 35 livres que je projette de sortir de ma bibliothèque.

Par ailleurs, j'ai quelques envies supplémentaires. J'espère finir La Recherche, dont j'ai repris la lecture depuis le mois de juin et pour laquelle il me reste trois titres à découvrir. Je compte aussi lire deux Zola, me pencher sur les quelques recueils de poésie qui prennent la poussière depuis mille ans tout en haut de ma bibliothèque, participer au Mois de l'Amérique Latine (je n'aurais jamais cru dire cela il y a quelques années), le Mois Anglais, Les Feuilles allemandes et Les Classiques sont fantastiques. Et puis, surtout, le plaisir !

Comme chaque année, j'achève ce bilan en vous souhaitant les plus douces dernières journées de 2022 et en espérant que 2023 sera à la hauteur de vos espérances.

2 janvier 2024

Bilan littéraire 2023

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Avant de se lancer dans 2024, il est l'heure de faire un bilan littéraire de 2023.

J'ai lu 100 livres tout pile. Diminuer ma PAL était mon objectif principal, et cela s'améliore puisque 59 de mes lectures venaient de ma bibliothèque. Mon objectif est bien sûr d'augmenter ce nombre de manière à adopter une attitude plus réfléchie dans le choix de mes lectures. N'y voyez aucune tendance zéro déchet ou déconsommation, cela vient de la simple observation que tous les livres de mon top 10 étaient dans ma bibliothèque depuis au moins un an et la moitié depuis plus de dix ans !
J'ai plutôt respecté mon principe selon lequel je n'achète un livre que pour le lire immédiatement puisque seuls onze livres (dont la moitié sont des cadeaux de Noël) n'ont pas eu cette chance. Avec mes différents désherbages, je finis l'année avec un peu plus de 330 livres à lire, ce qui est beaucoup, mais en nette diminution depuis l'année dernière (406) et celle d'avant (469).

Mes coups de coeurs se répartissent de manière assez étonnante. On trouve ainsi trois auteurs hispanophones, moi qui n'en lisais jamais il y a encore peu de temps. J'ai découvert Javier Marias en janvier avec Un coeur si blanc, le coup de foudre a été immédiat. En me rendant en Argentine pour le Mois de l'Amérique Latine, j'ai dévoré La Bibliothèque, la nuit d'Alberto Manguel qui se lit comme un roman, puis j'ai navigué dans les eaux sombres de Notre part de nuit de Mariana Enriquez.

C'est aussi cette année que j'ai terminé la saga de L'Amie prodigieuse, qui a été une belle aventure. Elle méritait d'être dans ce top rien que pour la drôle d'amitié entre les deux héroïnes. Deux titres français, Boussole de Mathias Enard, qui m'a hypnotisée, et Germinal, le plus incroyable des trois Zola découverts cette année.

Les Anglo-Saxons gardent de justesse mon coeur grâce au sublime A l'irlandaise de Joseph O'Conor, mon dernier (et sûrement plus gros) coup de coeur 2023. Autre histoire d'amour paternel, La Route m'a brisé le coeur. Watership Down a été la belle surprise du Mois Anglais. Enfin, un classique avec Washington Square d'Henry James, le plus fin de tous les écrivains.

D'autres titres méritent quelques mots. Tout d'abord, l'immense Fouché de Stefan Zweig. J'ai lu quatre titres de Balzac, dont Illusions perdues. J'ai pris parti pour Le Rouge et le Noir de Stendhal contre La Chartreuse de Parme (il paraît qu'on ne peut pas aimer les deux). Confession d'un masque de Yukio Mishima et La Servante écarlate de Margaret Atwood manquent de peu le podium. J'ai également adoré retrouver Marlen Haushofer avec Dans la mansarde et Nous avons tué Stella. Si aucun victorien lu n'est le meilleur de son auteur, Le Quinconce de Charles Palliser a été une grande aventure.

Côté bulles, j'ai passé des moments délicieux avec Brontëana de Paulina Spucches et Le Jardin Secret de Maud Begon. Coup de coeur confirmé pour le manga Les Carnets de l'apothicaire dont je dévore les tomes à chaque sortie.

Peu de déceptions, mais un abandon, L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon. Je suis la seule qu'Hamnet de Maggie O'Farrell n'a pas envoûtée. Mauvaise pioche enfin avec Le Rêve d'un homme ridicule de Dostoïevski.

Rythmé par divers mois thématiques sur les blogs (le Mois de l'Amérique Latine, le Mois de l'Europe de l'Est, Un Mois au Japon, le Mois Anglais, Les Feuilles Allemandes) et clubs de lecture sur Instagram, mon calendrier m'a permis d'organiser des défis personnels qui m'ont sortie de ma zone de confort tout en allant de pair avec ma personnalité de lectrice puisque j'ai tendance à grouper mes lectures d'une manière logique (comme en témoigne mon été parmi les auteurs français du XIXe) et parce que j'ai bien entendu choisi mes participations.

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Après un début catastrophique, mon défi "En sortir 23 en 2023" s'est amélioré et c'est donc 14 titres (+1 en cours de lecture) de cette liste que j'ai découverts, auxquels on peut ajouter 6 titres de mon défi "En sortir 22 et 2022" (ce qui porte mon score à 18/22 en ce qui concerne cette pile). 

Je poursuis donc cette année avec En sortir 24 en 2024. Mon objectif est de lire davantage en anglais (trois ou quatre livres en 2023), de terminer les Rougon-Macquart (plus que trois !) et de pouvoir piocher dans une pile variée. 

 Je termine en vous souhaitant une très belle année 2024 !

27 septembre 2006

Anges et Démons ; Dan Brown

article__ANGES_ET_DEMONS_1_"Une antique confrérie secrète : les Illuminati. Une nouvelle arme dévastatrice : l'antimatière. Une cible invraisemblable : le Vatican. Robert Langdon, le célèbre spécialiste de symbologie religieuse, est convoqué au CERN, en Suisse, pour déchiffrer un symbole gravé au fer rouge retrouvé sur le corps d'un éminent homme de science. Il s'agirait d'un crime commis par les Illuminati, une société secrète qui vient de resurgir après une éclipse de quatre siècles et a juré d'anéantir l'Eglise catholique. Langdon ne dispose que de quelques heures pour sauver le Vatican qu'une terrifiante bombe à retardement menace ! Après le succès international du Da Vinci code, cette nouvelle enquête de Robert Langdon nous entraîne à Rome, dans ses églises et ses catacombes, au cœur même du Vatican où les cardinaux sont réunis en conclave."

Au début, on a l'impression de relire le Da Vinci Code, avec le réveil de Robert Langdon en pleine nuit, un assassin fanatique, un mystérieux "cerveau", et une jeune et jolie fille, étroitement liée à la victime de l'assassin, et disposant d'une connaissance parfaitement adaptée à la situation. Au bout de cent pages, on se dit qu'on ferait mieux de reposer ce livre, mais on continue. C'est long, c'est assez mal écrit (ou traduit). Et puis, dans les cinquante dernières pages, tout s'accélère, et c'est finalement au moment où l'on commence à être pris dans l'histoire que celle-ci s'achève. Un peu dommage tout de même. Je pense que si je n'avais pas lu le Da Vinci Code, j'aurais aimé, mais deux fois la même chose, lorsque l'on ne possède pas un bon style, c'est trop.   

27 septembre 2006

Une grande fille comme toi ; Lorraine Gance

6541494_1_" Franchement ! Une grande fille comme toi, tu ne devrais pas faire des choses pareilles... " Et bien si. Justement. Ces femmes-là peuvent tout. Libérées du carcan du mariage, ou n'y ayant jamais goûté, Tiphaine, Julia, Laure et Chloé osent tout. Tout plaquer pour un pianiste cubain, aimer les hommes dans toutes les positions et comparer, essayer les filles et les préférer, refuser de faire des enfants, militer contre le mariage hétéro, dépenser tout son salaire en chaussures... Touchantes, drôles, mateuses, branchées, sexy, idéalistes, ces quatre célibattantes nous font partager leurs rêves et leurs secrets comme un gros macaron de Ladurée. Vous voulez savoir ce que se disent les femmes ? Vous vous demandez si l'orgasme féminin est un fantasme ou une réalité, comment elles rentrent dans du trente-huit alors qu'elles font du quarante, comment elles ne font que du quarante avec tout ce qu'elles mangent et ce qu'elles boivent et quelle est la variété des concombres qu'elles se mettent... sur le visage ? Ce livre est pour vous. Vous ne voulez rien savoir de tout cela, ce livre est pour vous aussi... Il n'est jamais trop tard pour combler ses lacunes ! Chaussez vos " Manolo " et suivez-les dans les rues de Paris. Vous les croiserez peut-être au bar à eau chez Colette, à la piscine de l'hôtel Costes, aux soldes chez Gucci. Ce Sex in the City séduira toutes les Bridget Jones françaises, parce que nous aussi, on le vaut bien.

Voilà un livre pour se détendre, lorsque l'on est à la plage, ou que l'on a un petit coup de blues. Ce livre ressemble fortement à Sex and the City, même si je n'en ai pas regardé beaucoup d'épisodes, avec quatre copines qui ont chacune un peu de la personnalité de leur "double" américain. Toutes, elles veulent vivre leur vie comme elles l'entendent, ne plus être traitées comme des enfants, dont elles ont pourtant gardé la gaité de vivre. Souvent elles nous font sourire, parfois même rire, et quand on referme ce livre (assez bref), on a passé un bon moment en leur compagnie, même s'il ne faut pas en attendre plus.

28 septembre 2006

Giorgia Nicolson ; Louise Rennison

9782070508198_1_"Georgia Nicolson a 14 ans et trouve que sa vie est un enfer ! Son chat se prend pour un rottweiler, son père voudrait aller vivre en Nouvelle-Zélande, sa mère porte des jupes trop courtes pour son âge, sa meilleure amie ne perd pas une occasion de lui casser le moral et le garçon le plus canon du quartier sort avec une cruche aux oreilles décollées au lieu de comprendre que Georgia est la femme de sa vie. Enfin, s'il n'y avait que ça, elle pourrait survivre, mais il y a cette chose gigantesque au milieu de son visage, son nez ! "

Ainsi commencent les aventures de cette adolescente à moitié folle, qui nous fait rire par ses bourdes et ses idées totalement délurées. Giorgia est une caricature poussée à l'extrême de l'adolescente d'aujourd'hui, obsédée par les garçons, le Top Gang (ses copines), et son apparence (mettre des chaussures taille 37 quand vous faites du 41, il faut vraiment le vouloir très fort !!! ). Ajoutez à cela des parents qui refusent de se voir vieillir, une petite soeur terrifiante, et un chat qui ne l'est pas moins, des expressions bien à elle, et vous obtiendrez cette série pleine de piquant dont on ne se lasse pas. J'ai connu Giorgia au lycée, bien qu'un peu rebutée au début par les couvertures aux couleurs criantes des livres, et j'achète depuis le tome qui sort chaque année.9782070537990_1_

Un petit conseil, évitez de lire Louise Rennison dans un lieu public, vous risqueriez de vous retrouvez dans des situations assez embarrassantes (éclats de rire non contrôlés et autres)...

28 septembre 2006

La passagère ; Barbara Ewing

2253111252"Londres, 1849. L'épidémie de choléra fait rage. Sir Charles Cooper, éminent parlementaire et homme d'affaires, décide d'envoyer sa plus jeune fille, l'étrange et très belle Harriet, à la campagne, loin de Mary, sa sœur bien-aimée. A Rusholme, Harriet découvrira un monde bien différent. Elle y rencontrera Edward, son cousin, qui rêve de partir pour la Nouvelle-Zélande, sa tante Lucretia, si dépendante de son laudanum, ainsi que la formidable lady Kingdom et ses fils, deux des plus beaux partis du royaume. Pourtant, la jeune fille n'aspire qu'à retrouver sa sœur. Quand Harriet regagne enfin son foyer, Londres est devenu pour elle plus dangereux que jamais. Sa santé tant physique que mentale et sa liberté sont en jeu. Fuir semble être son unique salut. Seule et sans ressources, Harriet arrivera-t-elle à survivre ? Parviendra-t-elle à se construire une nouvelle vie ? La Passagère nous entraîne dans les recoins les plus sombres du Londres de l'Angleterre victorienne, puis sur les mers jusqu'en Nouvelle-Zélande, aux premières heures pleines d'espoir de la colonisation. "

En tant qu'admiratrice de l'Angleterre du XIXème siècle, j'ai une certaine exigence en ce qui concerne les romans écrits sur la période (mes critères sont bien entendu purement personnels, et ne sont donc valables que pour moi). J'étais attirée par le résumé de ce livre, mais j'avais vu que l'auteur était contemporaine, et qu'il s'agissait d'une actrice américaine. Je n'ai rien contre les actrices américaines, cependant j'avais du mal à concevoir que l'on puisse écrire un bon livre sur l'époque victorienne sans être Anglais et contemporain de la période. Mais quelle agréable surprise ! Barbara Ewing s'est de toute évidence beaucoup documentée sur la période. C'est à la fois l'histoire d'Harriet qu'elle nous propose, mais aussi celle de la vie londonienne avec ses différentes classes sociales qui ne se comprennent pas, de ces migrations un peu à l'aveugle vers la Nouvelle-Zélande, pays plein de promesses pas toujours tenues... C'est bien écrit, il y a beaucoup de détails, les personnages sont attachants. On sent que l'auteur a aimé écrire ce livre, et ce plaisir est contagieux.

10 octobre 2006

Danger. Com Nom de code : Gemini 7 ; Jordan Cray

129_1_"Certaine personnes ont un don pour se compliquer la vie. Demandez à Jonah. Il avait tout pour être heureux. L'été approchait et il s'entendait à merveille avec sa copine. Mais voilà, il a fait cette rencontre sur internet. Cette rencontre avec une créature superbe. Une fille comme on n'en voit que dans les magasines. Mais derrière les visages d'ange se cachent parfois des démons...Des démons prêts à tuer ! "

J'avais adoré ce livre au collège, et l'année dernière, j'ai voulu le relire. Et là, j'ai réalisé que je ne le possédais plus. L'ennui, c'était que je ne me souvenais pas du titre du livre. Après une (très) longue recherche sur internet, j'ai fini par le retrouver. Et j'ai même déniché une librairie qui le vendait toujours ... Cette histoire est destinée aux adolescents, mais finalement, je trouve que les thèmes qu'elle traite ne sont pas si au-dessous de nous que cela. Le fait de ne jamais se contenter de ce que l'on a, de refuser de voir sa chance, son bonheur, cela arrive à tous les âges. Et puis, cette histoire est vraiment charmante. On s'attache à Jonah, et surtout à Jen. Un livre vraiment très sympathique, avec une histoire bien ficelée.

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