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Publiées au début du XXe siècle, les aventures d'Anne Shirley se déroulent sur l'Île du Prince Edouard à l'est du Canada. Elles commencent lorsque Mirella et son frère Matthew Cuthbert décident d'adopter un garçon pour les aider dans leur ferme. Le mot est mal passé, et c'est finalement une petite fille maigrichonne, rousse et terriblement bavarde qui arrive chez eux.

En quête de lectures qui me permettraient de m'évader un peu, j'ai enfin découvert ce grand classique de la littérature jeunesse. Je crois que c'était le bon moment. Le moralisme qui imprègne le livre et les bavardages incessants d'Anne, qui dans d'autres circonstances auraient pu m'agacer, m'ont au contraire fait rire et rappelé les romans de la Comtesse de Ségur que je lisais enfant (même si je serai curieuse de voir si je les apprécierais autant aujourd'hui).

Il y a dans ce livre une recette magique, avec ce qu'il faut d'impertinence et de bêtises pour nuancer la piété et les bons sentiments. A Avonlea, les méchants ne sont pas vraiment méchants, mais assez pour qu'on aime les voir se faire taquiner. Les drames sont à la fois touchants et vaincus par un optimisme à toute épreuve.

Suivre une héroïne entière comme Anne, c'est oublier son quotidien. Guidée par une imagination débordante, ambitieuse et incroyablement douée pour se mettre dans des situations improbables, elle nous entraîne dans des décors délicieux et ne nous laisse pas nous ennuyer une seule seconde.

J'ai adoré.

Monsieur Toussaint Louverture. 381 pages.
Traduit par Hélène Charrier.
1908 pour l'édition originale.