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lilly et ses livres
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3 décembre 2023

Evelina - Frances Burney

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Evelina Ainville, jeune orpheline reniée par son père, est élevée par son bienfaiteur, Mr Villars. Elle grandit à la campagne à l'abri du monde et de sa vulgaire grand-mère française. Lorsque Lady Howard, une amie de Mr Villars, invite Evelina à séjourner chez elle, elle y fait la connaissance de Mrs Mirvan et sa fille, puis accompagne ces dernières à Londres pour ce qui doit être un bref séjour.

C'est peu dire que la thématique des Classiques c'est fantastique sur le XVIIIe ne m'enthousiasmait pas franchement. Cependant, je me suis rappelée l'existence de ce roman épistolaire de Frances Burney qui, à l'instar d'Ann Radcliffe ou encore Samuel Richardson, a inspiré Jane Austen. Et en cette période lugubre, un livre aussi charmant était exactement ce dont j'avais besoin.

Frances Burney n'a pas la finesse d'une Jane Austen. Ses personnages sont excessifs. Que ce soit devant la vulgarité d'un capitaine Mirvan et d'une Mrs Duval, ou face à la perfection d'un Lord Orville, on lève souvent les yeux aux ciel. De même, Evelina n'est pas une héroïne très vive, à tel point qu'on se demande ce que tous les hommes qui succombent à ses charmes peuvent bien lui trouver d'original. La forme épistolaire est également peu adaptée à un tel roman. La grande majorité des lettres est rédigée par Evelina, qui conte tout ce qui lui arrive à Mr Villars sans la moindre retenue, comportement pour le moins étrange venant d'une jeune fille si réservée.

Ces commentaires mis à part, je n'ai pas boudé mon plaisir en retrouvant la belle société déjà rencontrée dans l'oeuvre austenienne, dont l'existence est rythmée par des rencontres réglées selon un code de bienséance précis. Beaucoup de personnages et de lieux préfigurent ceux que l'on retrouvera plus tard dans Orgueil et Préjugés, Raison et sentiments, ou Northanger Abbey. Les scènes grotesques m'ont arrachée plus d'un sourire, et derrière le divertissement se cachent plusieurs réflexions d'Evelina sur la réputation extrêmement fragile des femmes et son impuissance face à des hommes qui ne tiennent souvent aucun cas de son ressenti et de son avis.

Penguin. 1778.

Source: Externe

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Commentaires
L
Franchement, c'est très sympathique.
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C
je crois que je m'en tiendrai à Austen, le côté un peu caricatural des personnages ne me fait pas très envie.
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K
Oh la la j'ai lu ça dans les années 80 et même relu pour le blog . Mon époque Austen and co
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R
C'est vrai que la periode est un peu triste...mais j'avoue que meme lala, ce livre n'est pas pour moi...;)
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