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lilly et ses livres
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30 mai 2007

L'hôtel Stancliffe ; Charlotte Brontë

pho1_189804_1_Éditions du Rocher ; 164 pages.
16,90 euros.

" Daté du 28 juin 1838, ce manuscrit récemment redécouvert au Brontë Parsonage Museum et inédit en France offre un exemple fascinant des premiers textes de Charlotte Brontë, alors âgée de vingt-deux ans, une dizaine d'années avant la publication de son chef-d'œuvre, Jane Eyre.
Cette novella, composée de plusieurs scènes d'une grande fraîcheur, se déroule dans un pays imaginaire, inventé collectivement par Charlotte, son frère et ses soeurs, pour leur propre distraction. Charlotte y laisse libre cours à son imagination en décrivant avec ironie les exploits et les intrigues des personnages décadents du royaume d'Angria, au centre duquel se détache la figure très byronienne du duc de Zamorna.
Texte étonnant par ses licences - on y voit décrit avec beaucoup de réalisme les effets dévastateurs de l'opium - et sa modernité formelle, L'Hôtel Stancliffe permet de redécouvrir une dimension méconnue de l'œuvre d'une des plus grandes romancières anglaises. "

Ne vous attendez pas en ouvrant ce livre, à trouver un chef d'oeuvre typiquement Brontë. Cet extrait des aventures des habitants du royaume imaginaire d'Angria n'a rien à voir avec l'ambiance gothique et l'écriture affirmée que l'on trouve dans Jane Eyre.
Ce livre est une oeuvre de jeunesse, dont l'histoire m'a un peu rappelé La rose et la bague de W.M. Thackeray. Le ton employé est très léger, même enfantin parfois.

Charlotte et son frère Branwell (loin lui aussi du personnage tourmenté et limite démoniaque qu'a conservé la légende) nous racontent avec beaucoup d'humour, ou plutôt de frivolité, l'existence assez ennuyeuse des personnages du royaume d'Angria, qui aiment le bon vin, les belles tenues, et apprécient les belles femmes. Le personnage principal de l'histoire est un jeune dandy, qui malgré ses préoccupations vestimentaires et ses nombreux parfums est plutôt sympathique.
En fait, nous côtoyons des personnages vivant dans un pays imaginaire, mais qui rappellent quand même furieusement une certaine société anglaise...
Il n'y a pas vraiment d'actions frappantes dans ce livre, et le fait qu'il ne s'agisse que d'un extrait (même habilement découpé), m'a un peu donné le sentiment d'arriver comme un cheveu sur la soupe, et de repartir au moment où ça devient vraiment intéressant.

Quoi qu'il en soit, ce livre est un agréable moyen d'en savoir plus sur les enfants Brontë (c'est assez sympa, je vous assure, même si à en croire les premiers commentaires, mon avis paraît vraiment négatif).

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Commentaires
L
Schlabaya : je croyais que la préface disait qu'il s'agissait d'un texte commun avec Branwell. Il faudra que je vérifie.<br /> Sinon, je ne trouve pas que mon billet dise beaucoup de choses...
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S
Je crois quand même qu'elle a écrit ce bouquin seule, à Bruxelles peut-être. J'ai linké ton article au bas du mien, tu en as trouvé des choses à dire dessus !
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L
Camille : c'est assez particulier, pas vraiment indispensable je trouve. Et Charlotte n'était pas seule pour écrire l'histoire d'Angria.
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C
j'ignorai tout de ce livre, je croyais que le dernier Charlotte Brontë inconnu était le Professeur...<br /> je vais essayer de me le procurer!
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L
merci:)
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