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lilly et ses livres
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13 octobre 2006

Jane Eyre ; Charlotte Brontë

9782253004356_G_1_Orpheline, Jane Eyre est élevée jusqu'à l'âge de dix ans par une tante qui la hait, et qui finit par l'envoyer à Lowood, une école où elle passe huit ans. Sa seule amie, Helen, y meurt du typhus lors d'une épidémie. Bien que timide, Jane parvient à devenir institutrice à Lowood, avant d'être recrutée comme gouvernante à Thornfield, la demeure d'un certain Mr Rochester.
Elle ne tarde pas à être témoin d'événements inquiétants que tout le monde tait, et à se prendre d'affection pour son maître torturé et lunatique.

Je me demande comment j'ai pu ne pas lire ce livre avant cette semaine... Il s'agit de l'un des plus beaux romans que j'ai lus. Aucune mièvrerie dans ce livre, tout est vrai, simple, pur. Les héros ne sont pas des personnes parfaites, ils ne sont pas beaux, ni à l'abri de tous les vices. L'un a un passé trouble et possède un caractère très sombre de prime abord. L'autre semble frêle et timide, mais est en fait très sûre de ses opinions, et d'une grande franchise. 
L'ambiance est incroyable. Il y a du brouillard, une demeure immense et pleine de secrets, de la violence et une sensualité certaine. Certaines scènes ont été jugées scandaleuses lorsque le livre est sorti (celles où Jane Eyre et Mr Rochester expriment physiquement la tendresse qu'ils éprouvent l'un pour l'autre). C'est certain qu'il fallait que l'auteur ait une grande indépendance d'esprit pour décrire ces gestes d'affection, mais c'est surtout très heureux, car ce sont les moments les plus forts et les plus touchants du roman. Tout comme avec le livre d'Emily Brontë, on se demande comment une fille de pasteur a pu écrire un roman si flamboyant.
Je pensais lire un livre extrêmement sombre et déprimant, mais Jane Eyre a été un enchantement du début à la fin.

Un énorme coup de coeur !

NB : Si vous possédez l'édition du Livre de poche, ne lisez pas la quatrième de couverture, elle révèle la principale énigme du roman, ce qui est extrêmement dommage.

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19 octobre 2006

Alcools ; Apollinaire

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Les trois arbres, automne ; Claude Monet


Automne Malade

Automne malade et adoré
Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraies
Quand il aura neigé dans les vergers

Pauvre automne
Meurs en blancheur et en richesse
De neige et de fruits mûrs
Au fond du ciel
Des éperviers planent
Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
Qui n'ont jamais aimé

Aux lisières lointaines
Les cerfs ont bramé

Et que j'aime saison que j'aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu'on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu'on foule
Un train qui roule
La vie
S'écoule

Guillaume Apollinaire

20 octobre 2006

Ces livres que l'on ne trouve nulle part...

Je ne sais pas si vous rencontrez le même problème que moi, mais c'est assez courant que les livres que je recherche soient non seulement indisponibles à la vente, mais en plus absents des bibliothèques... J'en ai encore fait deux fois l'amère expérience ces deux derniers jours.

Ainsi, après avoir été séduite par Charlotte Brontë, j'ai voulu continuer mon exploration de cette auteure en lisant Villette, la seule édition disponible en français est à plus de vingt-cinq euros, et comprend trois livres des soeurs Brontë, dont un que je possède déjà.

Aujourd'hui, en furetant sur le blog d'Allie, j'ai lu son commentaire de Miles et Isabel, puis j'ai lu le premier chapitre en ligne. Mais dès que j'ai voulu l'acheter, je me suis aperçue qu'il n'existait pas en France...

2752900031J'ajouterai la même chose pour tous les livres ou presque d'Elizabeth Goudge, ainsi que pour Route des Indes de E.M. Forster.

Certes, la joie n'en est que plus grande lorsque l'on met la main sur le livre tant désiré, comme cela s'est produit avec Sanditon de Jane Austen (l'édition achevée du Livre de Poche). Il n'empêche que cela me fait pester pendant des jours et des jours ce genre de choses.

C'est vrai que l'on pourrait me dire qu'à vue d'oeil, ma PAL est suffisamment haute pour être pleine de bons livres, mais quand je ne peux pas obtenir ce que je veux, je fais une fixation, et je ne peux pas m'empêcher d'être frustrée... Je me dis que je rate quelque chose, que c'était forcément LE bouquin à avoir lu...

25 octobre 2006

Le libraire ; Régis de Sa Moreira

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Edition Le Livre de Poche ; 190 pages.
5,50 euros.

"Vous l'avez lu ? Oui, dit le libraire. Moi aussi, répondit le jeune homme. Le libraire lui sourit. Le jeune homme prit confiance : Mais je l'ai offert à quelqu'un... à qui je n'aurais pas dû l'offrir. C'est difficile d'être sûr de ces choses-là, répondit le libraire. Oui, dit le jeune homme. Ne désespérez pas, dit encore le libraire. Certains livres sont à retardement..."

Lorsque l'on voit ce livre, on se demande pourquoi sa couverture nous montre un iceberg. C'est vrai, n'est-il pas question d'un libraire dans ce livre ? En fait, si. Mais ce libraire a une phrase fétiche, "Il y a beaucoup de choses à apprendre sur les icebergs." La raison ? Et puis, quel est le rapport entre le prologue et le livre lui-même ? Car le livre, il nous parle d'une personne, le libraire, qui n'a pas de nom, parce qu'il est libraire sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre (ça devrait faire rêver certaines bloggueuses). Il nous raconte son métier, sa passion. Il ne vend que les livres qu'il a aimés, et donc lit tous les livres de sa bibliothèque. Quand il aime trop un livre, il peut refuser de le vendre. S'il sent que son livre ne se plaira pas avec la personne qui veut l'acheter, il ne le vend pas.

Il a d'autres manières très bizarres ; il prend une tisane dès qu'un client entre dans sa librairie, il arrache souvent une page d'un livre, puis l'envoie à l'un de ses nombreux frères et soeurs... Quelque part, ce livre est terrifiant pour nous, grands lecteurs. Car cet homme qui lit tout le temps vit dans un monde fait uniquement de livres. Il ne sort jamais de sa librairie, ne mange que des livres, n'a plus aucun ami, ni aucune personne à aimer. Ses seuls contacts sont ses clients, ceux qu'il met à la porte, et ceux qu'il aime bien. Il a aussi son facteur, et puis les témoins de Jéhovah pour relations.

Ce livre est assez étrange. Cependant, je l'ai apprécié, parce que l'on se croirait dans une librairie comme on en rêve, avec ses étagères en bois, le bureau du libraire croulant sous les livres, le libraire connaissant toute sa librairie par coeur, la lampe à pétrole le soir...

27 octobre 2006

La circoncision ; Bernhard Schlink

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Edition Folio 2 euros ; 84 pages.
2 euros.

"Cinquante ans après la Seconde Guerre mondiale, Andi, un jeune Allemand, et Sarah, une juive dont la famille est rescapée d'Auschwitz, tentent de vivre leur amour malgré le poids du passé."

Bernhard Schlink est le porte-parole de la génération d'après-guerre en Allemagne, et de ses difficultés à trouver sa place dans un monde où le souvenir effroyable du nazisme est très présent. Une fois de plus, il met en scène un Allemand, dont le père a eu des activités floues pendant la guerre. Andi se sent mal à l'aise avec sa fiancée, qui l'aime, mais qui ne peut s'empêcher de le voir comme un "Allemand", dans le mauvais sens du terme. Je m'explique. Pour elle, être Allemand, c'est devoir accepter le passé de ce pays. Elle est révoltée de voir toutes ces reconstructions en Allemagne, pour elle c'est une négation de l'hitlérisme et de ses atrocités. Il est certain que l'on ne peut pas fermer les yeux sur son passé, surtout lorsqu'il est d'une grande noirceur. Mais de son côté, Andi, qui se sent blessé, n'a pas totalement tort. Etre mis sur le même plan que ses parents ou ses grands-parents, ce n'est pas forcément compréhensible. Il refuse de porter la responsabilité de ce qui s'est passé. Et en effet, pourquoi les descendants de meurtriers seraient-ils responsables d'actes commis avant même leur naissance ?

Pour Andy, c'est difficile d'être regardé par sa fiancée, sa famille, ses amis, qui cherchent son côté "typiquement allemand" dans chacun de ses gestes. Il se questionne, et se demande s'ils n'ont pas raison. Mais renier sa culture, son identité, est-ce possible ? Et surtout, n'est-ce pas se plonger à nouveau dans l'oubli ?

" - Si, c'est ce que fait Tina, et d'autres le font aussi. Votre préjugé est comme tous les préjugés ; il a un peu à voir avec la réalité, et un peu avec la peur, et il simplifie aussi un peu la vie, comme tous les petits casiers ou les tiroirs où l'on classe les autres. Vous trouverez toujours chez moi quelque chose qui confirmera votre préjugé, un jour ma façon de penser, une autre fois ma façon de m'habiller, et là, le fait que j'ai ri de tes trous." (page 68)

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29 septembre 2006

Je me souviens de tout ; Isabelle Desesquelles

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"Dans sa chambre d'hôpital, Laure se souvient de tout. De la grande maison l'été, la grange, le torrent, un royaume pour son imagination fantasque. De l'échappée belle à Cassis et du sable sur sa peau. De sa mère, à laquelle elle n'a pu dire au revoir. De Paule et Fanny, ses bienfaitrices, qui s'aimaient en silence. De Lucas le musicien, l'homme d'une vie. Et de leur première nuit. Intacte. Laure, enfin, se remémore le terrible secret qui brutalement l'éloigna de lui, les séparant pour de longues années. Mais Lucas est en route, il revient... Laure l'attend."

C'est un roman plein de simplicité et de sensibilité que nous offre Isabelle Desesquelles, à travers Laure, son héroïne, qui est en train de mourir d'un cancer du sein, et qui ne s'accroche à la vie plus que pour revoir l'amour de sa vie, Lucas. Elle nous raconte sa vie, faite de drames, la mort de sa mère, le secret qui l'a entourée et qui a brisé le bonheur de deux enfants, le départ de Lucas. Mais une vie aussi faite de voyages et d'attente. Toujours pour la même personne, Lucas. Ce Lucas qui a fuit, dévasté par la découverte d'une vérité insupportable, qu'il n'a jamais pu surmonter. C'est pourquoi il revient, vingt ans après, auprès de Laure.

"J'ai porté le coquillage à mon oreille, une dernière fois j'ai écouté la mer avant de le déposer aux pieds de l'ange.

Quand je suis revenue près de la tombe, elle était refermée, la terre balayée, ma rose, elle, s'était perdue non loin d'une tombe étincelante." (Laure ; page 54)

"J'ai retrouvé le coquillage, reconnu l'inscription, Ici repose un ange, à demi effacée par le temps. Dans le soleil, le cimetière semblait un vaste jeu de dames. L'ombre jouait d'une tombe à l'autre, marquant des points, ôtant leur lumière aux corps ensevelis sous la pierre. J'ai aimé le chiendent courant sur la stèle, son vert tendre, vivace et tenace. J'ai débarrassé le ventre rose du coquillage de sa poussière et, dans ce petit cimtière, poussé au milieu des vignobles, j'ai écouté la mer." (Lucas ; page 161)

15 octobre 2006

North and South ; Réalisé par Sandy Welch

B0007N1BBCRéalisatrice : Sandy Welch.

Musique : Martin Phipps.

Acteurs : Richard Armitage (John Thornton), Daniela Denby-Ashe (Margaret Hale), Sinead Cusack (Mrs Thornton), Leslie Manville (Mrs Hale), Tim Pigott-Smith (Mr Hale), Pauline Quirke (Dixon), Brendan Coyle (Mr Higgins), Anna Maxwell Martin (Bessy Higgins).

"C'est le choc de deux Angleterre que le roman nous invite à découvrir : le Sud, paisible, rural et conservateur, et le Nord, industriel, énergique et âpre. Entre les deux, la figure de l'héroïne, la jeune et belle Margaret Hale. Après un long séjour à Londres chez sa tante, elle regagne le presbytère familial dans un village du sud de l'Angleterre. Peu après son retour, son père renonce à l'Eglise et déracine sa famille pour s'installer dans une ville du
Nord. Margaret va devoir s'adapter à une nouvelle vie en découvrant le monde industriel avec ses grèves, sa brutalité et sa cruauté. Sa conscience sociale s'éveille à travers les liens qu'elle tisse avec certains ouvriers des filatures locales, et les rapports
difficiles qui l'opposent à leur patron, John Thornton."

L'adaptation de ce roman est enchanteresse. Les acteurs sont iréprochables, Richard Armitage possède un visage expressif et une voix envoûtante qui en font un John Thorton indiscutable. Quant à Daniela Denby-Ashe, elle correspond parfaitement à la jeune fille fière et bien élevée, totalement étrangère au monde du Nord de l'Angleterre, décrite dans le roman. Mrs Thorton est une mère aimante pour son fils, et une femme froide pour le reste du monde, tout comme elle l'est dans le roman. J'aime aussi beaucoup Nicholas Higgins et Dixon.

Un effort particulier semble avoir été accordé aux décors, la ville industrielle où les saisons ne sont pas marquées, l'usine de Mr Thorton qui nous dévoile le dur travail des ouvriers. Et le cimetière, qui symbolise à la fois tous les malheurs qui arrivent et la sensation pour ceux du Sud d'être dans une ville maudite, où ne vivent que des damnés. Ceci contraste parfaitement avec Helstone, village extrêmement lumineux et fleuri qui nous donne la sensation d'être dans un rêve. La présence très importante du chemin de fer, invention de la Révolution industrielle, marque aussi les liens entre le nord et le sud de l'Angleterre.

Les dialogues sont très bien adaptés. A la courtoisie parfois hypocrite du sud s'oppose la franchise parfois violente du nord.

Quant à la musique, elle est absolument magnifique, et correspond très bien à l'histoire, alliant des passages d'une grande douceur avec d'autres plus rapides, plus assurés, et plus violents.

Le seul repproche que je pourrais faire à cette adaptation est la scène finale. Bien que magnifiquement interprétée et d'une grande poésie, elle ne peut pas nous empêcher de regretter celle du roman, pleine d'humour et de tendresse... Mais sinon, rien à redire. La BBC a une nouvelle fois prouvé qu'elle produisait les plus belles adaptations !

N.B : Le coffret de North and South n'existe qu'en VOST. Mais lorsque l'on a lu le livre et que l'on a un minimum de notions en anglais (comme moi ;-)), cela n'est pas dérangeant. Et puis, je vous assure que la voix de Richard Armitage est inimitable...

"I wish I could tell you Edith, how lonely I am, how harsh and cold it is here." "I think god has forsaken this place, I believe I have seen Hell, and it's white, it's snow white."

19 septembre 2006

Acide Sulfurique ; Amélie Nothomb

2226167226Édition Albin Michel ; 192 pages.
15,90 euros.

Imaginez un jeu de télé réalité dans un camp de concentration et d'extermination.

Sans être une fan d'Amélie Nothomb, j'aime bien lire ses livres, et elle ne m'a jamais déçue. Acide Sulfurique a fait beaucoup de bruit lors de sa sortie. C'est normal, tous ses romans font couler beaucoup d'encre et déchaînent les passions. Mais cette fois, le contenu de ce roman était directement visé, c'est pourquoi j'ai voulu me faire une idée.
Certes, c'est un sujet délicat que l'auteur a choisi, et qui a pu en choquer plus d'un. Mais je ne vois pas du tout ce livre comme quelque chose d'irrespectueux. Amélie Nothomb a choisi de dénoncer la télé-réalitétélé-réalité, et pour donner du poids à son argumentation, elle a pris un exemple très dur. Pour ma part, je trouve que le pari est plutôt réussi, et que l'histoire n'est pas si invraisemblable que cela (ce qui est très inquiétant d'ailleurs).

En fait, ce livre est un produit 100% Nothomb, avec sa plume excentrique et provocatrice. Ça se lit vite, ça s'oubliera vite aussi sans doute, mais pour ma part j'ai passé un très bon moment. 

19 septembre 2006

Ensemble, c'est tout ; Anna Gavalda

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Edition J'ai Lu ; 573 pages.
7,60 euros.

" Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences... " Camille dessine. Dessinais plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour -appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever."

J'ai ouvert ce livre, sceptique.

Je l'ai refermé, conquise.

L'écriture est fluide, c'est drôle, touchant, captivant, vraiment très agréable ! Ce livre raconte l'histoire de Camille, jeune femme un peu pommée, trop maigre, qui adore le dessin, mais doit gagner sa vie en tant que femme de ménage. Elle se lie d'amitié avec Philibert, jeune homme issu de la noblesse qui ne possède plus que ses titres, passionné d'histoire et qui vit de la vente de cartes postales. Il partage son immense appartement rempli de meubles anciens fascinants avec Franck, cuisinier au langage très familier, qui change de copine tous les deux jours, mais qui s'occupe de Paulette, sa grand-mère, dont plus personne ne veut se soucier.

L'amitié qui va naître entre tous ces personnages va leur permettre de donner du sens à leur existence, de se sentir entouré. Ces quatre personnages pourraient presque être des gens que nous connaissons, ordinaires et pourtant exceptionnels les uns pour les autres. Un vrai coup de coeur !

22 octobre 2006

Fiancés sans amour ; Barbara Cartland

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Edition J'ai Lu ; 281 pages.
5 euros.

"Plutôt la mort!" murmure Aline Camberley face aux flots noirs de la Tamise, mais dans la nuit un bras vigoureux la retient, une voix chaude l'interroge. Pour une fois, lord Dorrington, ce frivole dandy, est ému. Oui, à dix-sept ans, l'exquise et pure Aline se voit contrainte par sa mère d'épouser le richissime prince Ahmadi, qui ne lui inspire que dégoût et crainte. Une crainte légitime car Ulric Dorrington connaît les mœurs dépravées de ce seigneur persan. Alors Ulric décide d'enlever l'adolescente, de la cacher dans un manoir lointain. Aventure folle, illégale... et périlleuse ! Le prince Ahmadi n'est pas homme à accepter sans réagir pareille humiliation..."

Vous devez vous demander quelle mouche m'a piquée, pour que j'aille ainsi chercher un livre au rayon "Littérature Passion"... En fait, c'est parce que j'ai lu un article où Barbara Cartland était présentée comme un héritière de Jane Austen. Le gros avantage de ce livre, c'est qu'il se lit très vite. Ainsi, je l'ai terminé, ce qui me permet d'avoir une vue d'ensemble. Barbara Cartland est l'auteure la plus lue au monde, mais cela s'explique certainement beaucoup plus par le nombre de livres qu'elle a écrit, et par le contenu de ceux-ci (une belle histoire d'amour qui se passe au temps des contes de fées et qui s'achève merveilleusement), que par ses talents d'écrivain. J'ai beaucoup ri au cours de ma lecture, mais ce n'était sans doute pas volontaire de la part de l'auteure. Il y a un passage que j'aime particulièrement, où le méchant se fait traiter de "vil pourceau" par le héros, avant de se faire fouetter. Ecrire "Vous aimez les battre : eh bien à votre tour maintenant ! ", il fallait oser. Certes, je sort la phrase de son contexte, et je me suis plue à imaginer une scène sadomasochiste un peu exagérément, il n'empêche que cette scène est d'un ridicule achevé. Barbara Cartland tente de donner un cadre historique à son livre. La description des costumes, l'introduction de personnages qui ont réellement existé y servent. Cependant, mélanger la passion de l'époque pour l'Italie avec des histoires de réincarnation, ainsi qu'avec la "légende" selon laquelle il n'y aurait qu'un seul homme invincible à l'épée par siècle (je vous laisse imaginer de quel personnage du livre il s'agit...), c'est un peu énorme. Ce qui m'a le plus gênée est le fait que Barbara Cartland reprenne les stéréotypes de l'époque de son livre pour expliquer la cruauté et les moeurs du prince (violent, à la limite de la polygamie, avec un caractère sauvage). A plusieurs reprises, les héros se basent sur ce qu'ils ont lu sur les Orientaux pour expliquer le caractère du prince. Si ce n'est pas forcément totalement faux, c'est du moins très simpliste et généralisateur au possible. Attention, je n'accuse pas l'auteure de racisme (je ne rentrerai pas dans ce genre de débat ici), seulement d'avoir choisi la voie de la facilité pour construire le personnage du méchant. Voilà donc ma première approche du roman "passion". Je pense que ça en vaut la peine, pour se rendre compte, d'en lire au moins un dans sa vie. 

20 novembre 2006

Je me souviens de la bohême ; Francis Carco

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Aujourd'hui, j'ai envie de partager avec vous ce petit poème que j'avais recopié sur un cahier quand j'étais au lycée. J'espère ne pas avoir fait de fautes...

"Je me souviens de la bohême,
De mes amours de ce temps là !
Ô mes amours j'ai trop de peine
Quand refleurissent les lilas...
Qu'est-ce que c'est que cette antienne ?
Qu'est-ce que c'est que cet air là ?
Ô mes amours, j'ai trop de peine...
Le temps n'est plus de la bohême.
Au diable soient tous les lilas !
Il pleut dans le petit jour blême.
Il pleut, nous n'irons plus au bois.
Toutes les amours sont les mêmes,
Les morts ne ressuscitent pas.
Un vieil orgue, comme autrefois,
                                              Moud, essoufflé, "la Marjolaine".
                                              Ô mes amours de ce temps-là.
                                              Jamais les mortes ne reviennent.
                                              Elles dorment sous les lilas
                                              Où les oiseaux chantent ma peine.
                                              Sous les lilas qu'on a mis là...
                                              Les jours s'en vont et les semaines :
                                              Ô mes amours, priez pour moi."

Extrait de Mortefontaine ; Francis Carco.

26 octobre 2006

La lanterne des morts ; Frédéric H. Fajardie

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Edition JC Lattès ; 426 pages.
19 euros.
(la version poche devrait sortir d'ici quelques mois je pense)

"Héros de la guerre d'Amérique mais banni par Louis XVI, Joachim Valencey d'Adana et ses amis sont rappelés de leur exil par la Révolution aux abois attaquée sur toutes les frontières. Il sait qu'en France se trouve Victoire, celle dont il partageait l'amour. Dans un Paris méconnaissable voué à la Révolution, Robespierre, qu'il a jadis sauvé, l'envoie en Vendée avec ses 714 compagnons. La Vendée où, justement, le comte de Blacfort, qui a tué son père et décimé presque tous ceux qu'il aimait, est devenu général royaliste. Il s'y déroule la plus horrible des guerres civiles. On se crucifie sur les portes d'églises, on achève les blessés, on torture, on mutile. Valencey d'Adana essaie de ne pas trahir son esprit chevaleresque et tient tête aux royalistes. Il ignore que Victoire, tour à tour captive et chef de bande, tente, au milieu de mille dangers, de traverser les lignes des deux armées pour le rejoindre. Entre Valencey d'Adana et Blacfort, la lutte est d'autant plus vive qu'ils furent amis d'enfance. L'un se réclame de la liberté et des Lumières, l'autre est un féodal, cruel et cynique. Et pourtant, ils se cherchent... L'auteur des Foulards rouges met en scène des héros plus romanesques que jamais, qui font merveille dans une guerre de bocage, de brouillards, de chemins creux, daubes incertaines. Avec F. H. Fajardie, le roman d'aventures historique a encore de beaux jours devant lui."

Voici la suite de La Tour des Demoiselles qui m'avait tant plu il y a quelques semaines. Je l'ai dévorée avec un immense plaisir. Quel bonheur de retrouver Joachim, Mahé, Victoire, et même Gréville... Dès le début du livre, on est happé dans cette histoire. On y apprend que Joachim, qui était si résolu à épouser Victoire à la fin du premier tome, n'a pas pu réaliser ses plans de la façon qu'il aurait désiré. Le Comte de Blacfort est bien là, symbolisant les atrocités de la guerre civile pendant la Révolution. Viols, massacres, pillages, tout ceci est décrit de façon assez crue, sans pour autant être choquante. L'ombre de la Terreur et de la guillotine planent autour de tous les personnages. Et dans ce livre également, les personnages historiques comme Robespierre sont présents de façon tout à fait acceptable. Frédéric Fajardie a visiblement étudié le personnage, afin de lui donner un rôle qu'il aurait pu jouer (sa grande clairvoyance sur son avenir, ses idées d'une fermeté absolue pour ce qui concerne la politique à mener), en s'affranchissant de l'image monstrueuse que la mémoire populaire garde de lui.

Mais je vous avoue quand même que c'est surtout le désir de savoir ce qui allait se passer entre Victoire et Joachim qui m'a poussé à lire cette suite. On enrage à chaque fois qu'ils se frôlent, et on espère pour eux que la chance tourne...

" - Imaginez-vous la scène... Au pied de l'échafaud, M. de Malesherbes butte sur un pavé, manque de tomber, se tourne vers le boureau qui l'a retenu et lui dit : "Voilà ce qui s'appelle un mauvais présage ; un Romain, à ma place, serait rentré chez lui."

On rit, malgré tout, et c'était souligner la supériorité de l'esprit sur toute chose, même la mort, en cela que, si elle a le dernier acte, il a le dernier mot ! "

27 novembre 2006

Demain, dès l'aube... Victor Hugo

Aujourd'hui, je vous mets le très célèbre et superbe poème de Victor Hugo, Demain, dès l'aube... C'est l'un des poèmes écrits pour sa fille Léopoldine, morte prématurément.
Pour la photo, n'ayant pas de photo d'Harfleur, je vous mets Etretat, l'une des plus jolies villes de la côte normande que je connaisse...

etretat

"Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur."

Extrait de Les Contemplations ; Victor Hugo.

14 novembre 2006

Les Colombes du Roi Soleil Tome 1 : Les comédiennes de monsieur Racine ; Anne-Marie Desplat-Duc

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Edition Flammarion ; 200 pages.
10 euros.

"Dans la Maison Royale de Saint-Louis tenue par Madame de Maintenon, quatre jeunes filles se voient offrir des rôles dans une pièce expressément écrite pour les collégiennes par le célèbre Jean Racine. Elles ont ainsi l'occasion inespérée de jouer devant le roi Soleil, la cour et ses courtisans. Chacune découvre peu à peu sa vocation. -- Un roman léger prétexte à la description de la vie quotidienne ainsi que des us et coutumes des pensionnaires de cette école de Saint-Cyr, non loin de Versailles, qui recueillait et éduquait les demoiselles par charité au 17e siècle."

Je suis tombée sur ce livre un peu par hasard, en cherchant Coup de Gigot. Les couvertures des quatre tomes qui composent cette histoire m'ont interpelée, car je suis une vraie amatrice de belles robes et d'histoires de princesses. C'est un livre qui nous parle de quatre jeunes filles éduquées à Saint-Cyr, et qui sont sous la protection de Mme de Maintenon, et surtout de son époux, le Roi Soleil. Dans cette période troublée où la foi religieuse a une grande importance, nous avons Charlotte, huguenote arrachée à sa famille et forcée à abjurer sa foi, le Roi Soleil étant très dur à l'égard des protestants. Il s'agit d'une jeune fille rebelle, pleine de convictions, ce qui effraie parfois ses amies. Nous avons également Hortense, qui songe à vouer sa vie au Dieu des catholiques, jusqu'à ce qu'un événement la détourne de cet objectif. Isabeau, quant à elle, veut retrouver sa jeune soeur, Victoire, et désire enseigner. Enfin, Louise, qui est une jeune orpheline qui ignore la raison pour laquelle elle a été admise à Saint-Cyr, et surtout qui ne sait rien sur sa famille.
Lorsque M. Racine vient à Saint-Cyr avec une pièce de théâtre qu'il a composée pour "les colombes de Roi Soleil", l'excitation est à son comble, et chaque jeune fille ne rêve plus que de se faire remarquer par le roi. Cependant, toutes ont conscience que des hommes les considérant comme de potentielles épouses viendront les admirer. Parmi eux, certains sont âgés et ne rêvent que de bonne chair. Le langage employé dans ce livre est certainement beaucoup plus cru qu'il ne l'était dans la réalité. Cependant, les questions religieuses, de la condition d'épouse à la fin du XVIIe siècle, les intrigues de la Cour sont très bien retranscrites, avec pédagogie et humour. Les jeunes filles sont attachantes, d'ailleurs comment ne pas se sentir proche de ce groupe d'amies qui s'interrogent sur leur avenir, leurs racines, l'amour, comme toutes les adolescentes de notre époque ?
Je suis charmée par ce premier tome, et je compte bien lire la suite des aventures des "colombes du Roi Soleil". 

19 novembre 2006

Comme une vallée de larmes ; Robert Morgan

2253113654

Edition Le Livre de Poche ; 406 pages.
6,95 euros.

"Lorsque Julie Harmon quitte sa ferme des Appalaches, elle n'a que 17 ans. Elle a déjà vu son petit frère mourir dans ses bras, soigné son père et assisté, impuissante, à sa fin. Il lui reste sa mère et ses trois soeurs pour s'occuper de la ferme mais, depuis l'enfance, c'est elle qui fait marcher la maison. Quand elle rencontre Hank, elle tombe aussitôt amoureuse de lui : il est beau, il a de larges épaules, il est fort et saura l'aimer. Car, pour subsister dans un monde qui ne leur épargnera aucune souffrance, seul l'amour pourra les préserver du chaos et de la folie... Avec Julie Harmon, Robert Morgan a créé un superbe personnage de femme."

Ce livre est un nouveau coup de coeur. Je ne lis pratiquement jamais d'histoires comme celle-ci, mais là j'ai énormément aimé le dépaysement procuré par ce livre. On a l'impression d'être dans les Appalaches avec Julie et Hank, on entend le vent souffler dans les arbres, on voit la grange à côté de la rivière. Julie et Hank ont une vie très dure, Hank est parfois vraiment horrible avec sa femme, mais ces deux-là on une volonté de fer, et malgré tout, on sent qu'ils s'aiment. C'est l'histoire de deux enfants qui tombent amoureux et qui pensent que tout va aller pour le mieux. C'est aussi celle de deux être aux mentalités très éloignées de la nôtre, et dont les préoccupations sont beaucoup moins superficielles que les nôtres. Les pages défilent sans qu'on s'en aperçoivent, et à la fin du livre, j'ai ressenti la même résignation que Hank et Julie, le même espoir ou plutôt la même certitude que quoi qu'il arrive, tout irait bien ou pas trop mal.

19 décembre 2006

L'amour ; Marguerite Duras

2070385531Edition Folio ; 130 pages.
5,10 euros.

" Texte d'une extrême concision et d'une gravité intense. La figure indécise d'une femme enceinte et de deux hommes (l'un est venu pour se tuer), sur une plage éclairée par S. Thala, une ville en flammes. Plus hiératique qu'énigmatique. "

C'est là que les choses se compliquent, parce que je n'ai rien, mais alors rien compris. C'est une lecture assez sympathique, rapide. Mais alors que les personnages principaux sont toujours les trois mêmes, on a l'impression d'en rencontrer des nouveaux à chaque page ou presque. Où cela se passe t-il ? A S. Thala. Ne me demandez pas ce que "S." signifie, je n'en ai pas la moindre idée.
Parfois on pense que c'est une ville au bord d'une rivière, puis une prison, puis le terrain de jeu d'un pyromane. Ou simplement un souvenir... Mais un souvenir de quoi alors ? Euh... là non plus je ne peux pas vous répondre. J'ai cru que c'était le lieu de souvenirs agréables, mais l'abandon semble le marquer.
Et puis, ces personnages, qui sont-ils ? Se connaissent-ils ? Ont-ils vécu une histoire d'amour ? Quel lien les unit ? Pourquoi "le voyageur" voulait-il se tuer ? En quoi la présence de "la femme" a pu le dissuader de se tuer ? Mais ne sont-ils pas déjà morts ?
A chaque fois que l'on pense tenir une réponse, la page suivante vient la contredire.
Bref, une lecture qui tient en haleine en raison de sa brièveté et de son rythme soutenu, mais aussi un roman qui me laisse perplexe, et que j'aurais tôt fait d'oublier.

27 septembre 2006

Trajets et Itinéraires de l'oubli ; Serge Brussolo

2070426718"Une fois par semaine, Georges s'aventure dans le Musée, monstruosité architecturale et labyrinthe à la fois fascinant et cauchemardesque. Il passe de salle en salle, d'escalier en escalier, à la recherche de sa femme partie en faire l'inventaire trois ans plus tôt. Quels secrets lui a-t-elle cachés ? Quels mensonges l'ont conduite à se perdre sans espoir de retour dans ce gigantesque piège ?"

Je vous préviens tout de suite, je ne connais absolument rien à la science-fiction. C'est parce qu'un ami me l'avait conseillé que j'ai lu ce livre. C'est cru, c'est glauque, mais j'adore... On est totalement plongé dans un autre monde. Ce musée où travaille la femme de Georges, on se demande bien ce qu'il renferme. Et cette relation de couple calamiteuse, Georges à la fois amoureux de sa femme, à moins qu'il n'ait le sentiment d'être son père, mais qui veut se venger quand elle le plante, à la première occasion. Cette femme qui se laisse exister, mais qui n'a aucun goût pour la vie, sauf lorsqu'elle se trouve face à elle. C'est court, une simple nouvelle, mais ça donne envie de lire d'autres ouvrages de cet auteur.

31 décembre 2006

Bilan littéraire 2006

Un soir de juillet, sous une chaleur étouffante, j'ai tapé "Orgueil et Préjugés" sur Google, et je suis tombée sur La Bibliothèque d'Allie. C'est comme ça que j'ai découvert qu'un blog, ce n'était pas toujours raconter sa vie (et éventuellement celle des autres) sans aucune pudeur. Puis, l'idée de créer un blog à mon tour a commencé à germer dans ma tête.

En septembre, quand j'ai commencé ce blog, je ne savais pas trop si j'allais le continuer longtemps. Certes, il n'a que trois mois et demi, mais il m'a déjà apporté beaucoup de choses et m'a permis de rencontrer des personnes avec lesquelles parler "bouquins" n'est pas barbant du tout. J'ai pu, grâce à vous, découvrir de nouveaux auteurs, acheter des livres presque les yeux fermés, et surtout échanger mon point de vue sur des lectures communes.

Tout ce blabla inutile pour en venir au fait que je vais faire mon bilan littéraire de l'année. Qui est plein de merveilles en grande partie grâce à vos bons conseils. 

Certains livres présentés sur mon blog ont été lus plusieurs fois en 2006 mais je ne les compte pas. D'autres livres (notamment les BD's) sont comptabilisés sans avoir fait l'objet d'une critique.

Nombre de livres lus : 101.

Les coups de coeur (il y en a eu d'autres, mais cela risquerait de faire un peu chargé) :

Austen Jane : Tous ses livres sont incontournables. Pour leur légèreté, leur humour, qui n'ont pas pris une ride en deux cents ans. Auteur de l'année avec E.M. Forster. Meilleure surprise de l'année avec Orgueil et Préjugés.

Brontë Charlotte : Jane Eyre. S'il fallait n'en retenir qu'un, ce serait celui-là (heureusement, je ne suis pas face à ce choix cornélien).

Dickens Charles : Un chant de Noël. Parce que l'on se souvient de son innocence en le lisant. Livre jeunesse de l'année.

Forster E.M. : Maurice et Avec vue sur l'Arno. Pour leur charme, pour leur bousculement des conventions, pour tout je crois. L'un de mes deux auteurs de l'année avec Jane Austen.

Gaskell Elizabeth : Nord et Sud. Pour ses héros, pour la confrontation de deux mondes qui tentent de s'imposer, de se comprendre. Difficile d'expliquer ses coups de coeur...

Gavalda Anna : Ensemble, c'est tout. Parce que la surprise causée par ce livre a été excellente. Pour son humour et son humanité.

O'Faolain Nuala : Chimères. Encore une fabuleuse surprise. Impossible de dire avec précision ce qui m'a tant plu.

Tremblay Michel : La nuit des princes charmants. Pour son titre et son côté enchanté.

Wilde Oscar : Le fantôme de Canterville. Pour son humour, pour son charme encore une fois.

Les déceptions :

Coben Harlan : Juste un regard. J'ai été très déçue alors que j'avais adoré ses précédents livres.

Coelho Paolo : Le Zahir. Je ne suis pas prête à ouvrir de nouveau un livre de cet auteur. Premier livre de l'année que je n'ai pas fini. J'en suis sortie écoeurée.

Jaenada Philippe : Vie et mort de la jeune fille blonde. Je n'ai pas du tout accroché au style, et n'ai pas eu la moindre indulgence quant au contenu du livre.

James Henry : Le menteur. Je n'aime pas les livres où je ne ressens aucune sympathie pour les principaux personnages, ou alors il faut être très doué (cf. Lady Susan).

Roegiers Patrick : La géométrie des sentiments. Parce que pour moi, art et vulgarité ne vont pas ensemble.

La plus belle couverture de l'année :

Les Heures

Cunningham Michael ; Les Heures.

Dans l'ensemble, 2006 a été une excellente année de lecture. J'espère que 2007 me réservera autant de belles surprises...

Les auteurs à suivre :

Besson Philippe.
Brontë Charlotte.
Gaskell Elizabeth.
Gavalda Anna.
Ishiguro Kazuo.
McCauley Stephen.
Morgan Robert.
O'Faolain Nuala.
Tremblay Michel.
Wilde Oscar.
[...]

9 décembre 2006

La note sensible ; Valentine Goby

207031331X

Edition Folio ; 242 pages.
6,60 euros.

" Je n'ai jamais connu de vous qu'un univers sonore, où dominaient Mozart et votre violoncelle. Vous jouiez. Les voix chantaient. J'écrivais. Votre musique est dans ce manuscrit. A vous entendre, j'ai eu peur de vous aimer. Je vous ai fui. J'ai écrit ce qui aurait pu être notre histoire. Ne me demandez pas pourquoi. Je ne vous demande pas pourquoi vous avez joué pour moi du violoncelle, chaque soir, pendant des mois. Quand vous aurez terminé votre lecture, je serai nue devant vous, et pourtant moins vulnérable qu'au soir du 15 octobre. Je n'aurai plus rien à dissimuler, pas même de l'amour. "

Ceci est un extrait de la lettre qu'Inès écrit à son voisin Vendello, pour lui raconter leur histoire d'amour, ou plutôt celle qui aurait pu être. Parce que, " A mi-chemin entre ma chambre et la porte d'entrée, une latte a grincé " , écrit Inès. Et de là se sont créées deux Inès. Celle, la vraie, timide et rêveuse, qui n'a pas osé ouvrir la porte. Et puis celle qui l'a fait, qui vit sous la plume de la première.
C'est un joli petit rêve que nous raconte Valentine Goby, avec une écriture délicate. Il ne manque presque rien pour que je trouve ce roman plein de poésie. La musique, la peinture, le rêve sont bien présents. Et puis certains passages sont vraiment très beaux. Je pense que Valentine Goby a juste besoin d'un petit rien pour que son écriture soit pleine de la sensibilité que je cherchais dans ce livre. Mais c'est aussi ma faute, je voulait vraiment adorer ce roman, toutes les critiques étaient fantastiques. J'avais vraiment envie d'une héroïne plus naïve plus enfantine. En écrivant je réalise qu'elle l'est en fait. Celle que je trouve attachante, c'est celle qui écrit la lettre. Celle qui appartient à un rêve ne peut pas être une rêveuse timide, puisqu'elle ose ouvrir la porte. Elle a forcément plus d'assurance, même si parfois elle se laisse aller à quelques faiblesses, quelques rêves, et redevient elle même (la vraie Inès). Parce que l'on ne peut pas être ce que l'on voudrait être, ce qui n'est pas nous, ou alors pas longtemps, on ne peut être que soi même. Alors dans l'histoire d'amour rêvée, Inès et Vendello sont deux parts d'Inès. L'une qui s'invente une identité qui n'est pas la sienne, et l'autre qui la démasque. Et Inès, la vraie, ne peut avouer ce qu'elle est, ce qu'elle ressent, qu'avec une lettre pleine de poésie et d'espoirs simples. 

" - Tu es le demi-ton. Tu es l'entre-deux, la note suspendue, l'équilibre fragile. Tu es le vacillement qui contient la chute, tu es le fa dièse qui frôle le sol, un presque sol ; tu es la défaillance retenue d'extrême justesse, tu es le bord de l'abîme. Tu es tout ce qui pourrait être et qui n'est pas, tu es un possible. Tu es cette note en mouvement obligé vers une autre, qui voudrait se confondre avec elle et ne se confond pas. Tu es l'incertitude. Tu es la note sensible. "

J'espère que mon commentaire est intelligible, malgré mon évolution en cours de route...
Florinette a retranscrit la lettre dans son intégralité, et m'a fait découvrir ce livre.

19 janvier 2007

Dublinois ; James Joyce

2070385817Édition Folio ; 350 pages.
6,60 euros.

Lettre J Challenge ABC 2007 :

" Après la publication en 1907 de poésies de jeunesse, James Joyce publie en 1914 un recueil de nouvelles commencé dès 1902. Il s'agit de Dublinois. Quelle surprise pour les lecteurs de découvrir ces quinze nouvelles, si sages, si classiques, si claires. Dans ce livre, Joyce décrit, avec un sens profond de l'observation, les moeurs de la bourgeoisie irlandaise, l'atmosphère trouble et le destin tragique de la société de l'époque. Les thèmes favoris de Joyce, l'enfance, l'adolescence, la maturité, la vie publique sont ici incarnés par divers types d'habitants de Dublin, « ce cher et malpropre Dublin » que Joyce aimait tant. "

James Joyce est un auteur qui fait peur, comme l'a très bien dit Allie. Son nom est associé au monstre de 1171 pages qu'est Ulysse, ce qui a en effet de quoi en rebuter plus d'un. Dans ma tête, j'ai toujours associé Virginia Woolf et James Joyce, parce qu'il sont nés et morts la même année. C'est pourtant une simple coïncidence si j'ai débuté Dublinois et la biographie de Virginia Woolf le même jour. En lisant le livre de Nigel Nicolson, je me suis en fait aperçue qu'ils n'avaient eu presque aucune relation, à part lorsque Virginia Woolf a refusé d'éditer Ulysse, qui ne lui plaisait pas. Ca, c'était pour la petite histoire.

Pour mon challenge, j'ai décidé de m'attaquer à James Joyce, et comme il faut y aller en douceur avec moi, j'ai choisi Dublinois, ou Gens de Dublin. Il s'agit d'un recueil de quinze nouvelles qui mettent en scène des hommes, des femmes, des enfants dans leur vie de tous les jours. Les thèmes récurrents de la littérature irlandaise sont présents, l'alcoolisme, la misère, la mort, le sexe avant le mariage, l'envie de s'exiler malgré l'attachement sincère à la patrie. James Joyce parle d'une façon très simple des Dublinois, et c'est ce qui fait le charme de ce recueil.
D'un autre côté, j'ai été très surprise par l'écriture de Joyce, dont la simplicité est volontairement trompeuse. Elle frôle par moments la monotonie tellement le rythme de la lecture est monocorde. A de nombreuses reprises, j'ai dû relire des passages que j'avais lu sans concentration. C'est une volonté de l'auteur, pour servir le contenu du livre. Les choses suivent leur cours, les heures passent dans cet univers, et comme dans la vraie vie, nous avons parfois besoin de nous déconnecter de cette réalité.
L'impression que nous laisse James Joyce sur Dublin est celle d'une ville où la vie n'est pas plus facile sinon plus dure qu'ailleurs. Chacun tente de faire sa vie comme il peut, avec des scrupules ou non. Et comme partout, il y a des gagnants et des perdants, des envieux et des déçus.
Je ne sais pas trop quoi penser de ce livre, j'ai eu du mal à le lire . Les premières nouvelles s'avalent très rapidement. Mais j'ai eu l'impression d'être dans un état comateux vers le milieu. Cette atmosphère de Dublin est lourde et encore une fois, monotone. En fait, je pense qu'il faut lire ce livre tranquillement pour l'apprécier vraiment, ce que je n'ai pas fait.

25 septembre 2006

Le Petit Prince ; Antoine de Saint Exupéry

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Edition Folio Junior ; 95 pages.
5,50 euros.

"Un homme perdu au milieu du désert, suite à une panne d'avion, rencontre un étrange petit bonhomme, qui lui dis : "dessine moi un mouton." De là va naître une merveilleuse amitié. Le petit prince va raconter à l'aviateur d'où il vient, une autre planète, et sa traversée dans l'espace, pleine de découvertes et de fabuleuses rencontres. Chaque phrase de ce livre est pleine de douceur, de sincérité et de poésie. Un regard candide et drôle sur le monde des adultes. Après avoir lu ce livre, on regarde tous le ciel en espérant y apercevoir le petit prince et sa rose...

"Tu regarderas la nuit, les étoiles. C'est trop petit chez moi pour que je te montre la mienne. C'est mieux comme ça. Mon étoile, ça sera pour toi une des étoiles. Alors toutes les étoiles, tu aimeras les regarder."

20 septembre 2006

Aziyadé suivi de Fantôme d'Orient ; Pierre Loti

41NH3E3Y6VLEdition Folio ; 406 pages.
7,50 euros.

Ce roman autobiographique raconte le voyage de Pierre Loti en Turquie, où il a rencontré l'un des amours de sa vie, Aziyadé. Cette jeune femme turque vit dans un harem, et c'est en croisant son regard depuis la rue que Loti en tombe amoureux. Aidé de son fidèle Samuel, il la reverra, et vivra un bref amour avec elle, avant de repartir, avec la ferme intention de revenir.

C'est Fantôme d'Orient qui nous raconte en détails le retour de Loti en Turquie. Celui-ci intervient des années plus tard, et "Stamboul" à changé. C'est sans le jeune Samuel, que Loti part à la recherche d'Aziyadé.

A travers ce livre, Loti nous dévoile combien il a aimé la Turquie, et surtout sa capitale, "Stamboul". Il nous parle de ses amis, Achmet, Samuel (qui l'aime éperdument), et surtout de cet amour perdu, mystérieux, Aziyadé. Tout le livre sans le mystère, on imagine sans peine les rues de "Stamboul", son atmosphère, les habitants de cette ville tant aimée de Pierre Loti. L'histoire, par son caractère autobiographique, est à l'image de ce dernier, pleine de non-dits (il semblerait que ce soit aussi en raison du caractère "choquant" de certaines choses pour l'époque où a été écrit le livre), de dissimulations (les noms ont parfois été changés, et sont difficiles à vérifier), un peu comme si Loti avait voulu se confier, sans trahir les personnages qu'il a aimés et à qui il pense avoir fait suffisamment de tort.

20 septembre 2006

Nord et Sud ; Elizabeth Gaskell

gaskell
Margaret Hale a vécu pendant longtemps à Londres, près de sa tante et de sa cousine, qui possèdent un train de vie élevé. Peu après le mariage de sa cousine, Magaret rentre à Heldstone, où se trouve le confortable mais humble presbytère de son père.
Celui-ci, peu après le retour de Margaret, décide de cesser son activité de pasteur, et de partir pour le Nord de l'Angleterre. Ce sera Milton, ville industrielle plongée en permanence dans la brume, qui accueillera la famille Hale. Mr Hale, par sa nouvelle activité d'enseignant, rencontre Mr Thornton, un patron manufacturier. De son côté, Margaret se lie d'amitié avec les Higgins, une famille de pauvres ouvriers. Elle ne tarde pas à ressentir de la compassion à leur égard, ce qui l'entraîne à avoir un regard impitoyable sur la classe des patrons. Mais dans le Nord, si la misère lui semble plus présente qu'ailleurs, elle lui fait surtout oublier que rien n'est soit noir soit blanc.

"C'est le choc de deux Angleterre que le roman nous invite à découvrir : le Sud, paisible, rural et conservateur, et le Nord, industriel, énergique et âpre."

Ce livre m'a fait penser à Orgueil et Préjugés, en raison de la relation Margaret Hale/John Thornton, mais c'est beaucoup plus que cela. Elizabeth Gaskell, davantage que Jane Austen, ancre son histoire dans son époque. Si ses personnages principaux sont extrêmement bien étudiés et si leur relation est une part essentielle du roman, ils ne sont pas le seul intérêt du livre. Nous assistons à une grève ouvrière, à une confrontation d'idées entre patrons et ouvriers, à une dure réalité quotidienne. Et pourtant, ce livre se lit avec un immense plaisir, très facilement, et ne tombe jamais dans le rébarbatif.
On tombe presque immédiatement sous le charme de John Thornton, qui malgré sa mère envahissante, est un homme volontaire, travailleur et séduisant. Par moments, j'avais du mal à comprendre Margaret, sans doute parce que le monde du travail nous est aujourd'hui davantage familier que celui de la petite bourgeoisie anglaise du XIXème siècle. A eux deux, John et Margaret incarnent deux mondes totalement opposés, ce qui conduit à d'inévitables malentendus et même à de la rancune de part et d'autre.
Et la fin, que dire dessus à part qu'elle est tout simplement parfaite, drôle, sincère... Surtout quand on imagine Richard Armitage prononcer les mots écrits... Mais je ne veux pas gâcher votre plaisir, alors je ne vous en dis pas plus !!!

Edition Fayard ; 512 pages.
25 euros.

14 décembre 2006

Coup de foudre à Bollywood (Bride and Prejudice) ; Réalisé par Gurinder Chadha

B0009839LU

Acteurs : Aishwarya Rai (Lalita), Martin Henderson (William Darcy), Daniel Gillies (Johnny Wickham), Naveen Andrews (Balraj), Namrata Shirodkar (Jaya).

Musique : Anu Malik.

Durée : 107 minutes.

" Mme Bakshi n'a qu'une seule idée en tête : marier les aînées de ses quatre filles - Jaya et Lalita. Mais pas n'importe comment ! Comme toute bonne mère, Mme Bakshi est exigeante : son futur gendre se doit d'être indien et surtout... riche. Mr. Balraj, leur nouveau voisin fraîchement revenu de Londres, ferait à ce titre un prétendant parfait pour Jaya, l'aînée. Sa soeur Lalita, quant à elle, tient tête à sa mère : elle ne se mariera que par amour. Lors d'une des nombreuses fêtes extravagantes offertes par les Bakshi et leur voisin, Lalita rencontre Darcy, le meilleur ami de Balraj. Il a tout pour plaire ou presque... Ce bel hôtelier n'a que deux défauts : il est américain et fiancé. Si Darcy tombe immédiatement sous le charme de la belle Lalita, les sentiments de celle-ci sont plus mitigés... "

Vous l'aurez compris en lisant le résumé, ce film s'est inspiré d'Orgueil et Préjugés. Je m'attendais à une comédie un peu folle et simplement amusante, en fait je me suis régalée. Le roman de Jane Austen n'est repris que pour la structure de l'histoire. Le film se passe essentiellement en Inde mais aussi aux Etats-Unis, à notre époque. Pour nos deux héros, ce sera surtout la barrière entre deux cultures qui sera difficile à franchir.
J'ai beaucoup aimé retrouver des scènes de l'adaptation BBC, les personnages du roman. Et je trouve les deux acteurs principaux sublimes. Même si mon coeur de fille battait davantage pour William Darcy, je comprend pourquoi Ashwarya Rai a été Miss Monde... Ce Darcy est Américain, il travaille, il sait bien jouer des poings. Et puis, c'est un sacré gaffeur aussi...
Johnny Wickham est tout aussi dépravé que dans le livre, mais pas de la même façon. Heureusement, Lakhi est seulement naïve, et non stupide comme dans le roman.
Mais il y a quand même un "Mr Collins" et une "Mme Bennet" pour embarrasser tout le monde. Et pas qu'un peu d'ailleurs... D'ailleurs, j'ai beaucoup ri de voir à quel point "Mr Collins" était tourné en ridicule dans les chansons, même s'il se calme quand il se marie.
La principal intérêt de ce film, ce sont toutes ces couleurs, cette musique, ces costumes, cette ambiance chaleureuse que l'on ne trouve pas dans les films hollywoodiens. Je n'avais jamais vu de film bollywoodien, je ne m'attendais pas du tout à ça.
J'aime beaucoup la scène où Lalita dit à William qu'elle refuse de l'épouser. La musique est sublime lorsqu'elle s'en va.
L'alternance entre des musiques orientales et plus classiques est parfaite, les scènes de rêve aussi. Et même si c'est une parodie, j'ai cru sans peine à ce conte de fée.

22 décembre 2006

Histoires de Noël ; Bernard Clavel

2226118616Edition Armand Colin ; 192 pages.
12,50 euros.

" Voici le temps de Noël, le temps de tous les mystères, de tous les possibles... Les dix contes de Bernard Clavel, quels qu'en soient le lieu et l'époque, évoquent la justice retrouvée, la générosité qui se révèle, la solidarité simple et belle: Entre neige et feu de bois, tour à tour allégoriques et modernes, féeriques et inquiétantes, ces histoires prouvent combien la magique poésie des nuits de Noël sait nous émouvoir, encore et toujours. "

Que dire de plus ? Ces dix petites histoires se lisent d'une traite. La première histoire est assez déconcertante au début, puis la magie de Noël arrive pour nous rassurer. Ce petit livre est destiné aux grands enfants, il tente d'allier l'ambiance féérique de Noël et la dure réalité quotidienne des hommes et des femmes, de tous temps et de tous horizons.
Parce que quel que soit notre âge, notre lieu de vie, ou notre époque, nous avons besoin de retrouver l'espoir. Mais, comme parfois il nous faut de l'aide pour rêver d'un monde enchanté, Bernard Clavel a décidé de recréer pour nous nos illusions d'enfants. Chaque histoire commence mal, et même si toutes ne s'achèvent pas bien, leurs héros ont ressenti un peu de cette joie si vive qui nous prend le coeur en cette période de fête.
Mes histoires préférées sont Julien et Marinette, une histoire vue et revue, mais toujours aussi belle, et Les soldats de plomb, ou l'on assiste de façon totalement imprévue à la naissance du Père Noël.

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