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lilly et ses livres
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30 octobre 2009

Pêle Mêle

En raison de problèmes divers, je n'ai pas pu faire de billets très nombreux ces derniers temps. Il se trouve que j'ai aussi, dans ce laps de temps, effectué des lectures sur lesquelles je ne sais pas vraiment quoi dire, soit parce que je connais trop mal leur auteur ou la période à laquelle ces livres ont été écrits, soit parce qu'ils ne m'ont pas enthousiasmée et sont désormais beaucoup trop lointains pour que j'écrive un billet dessus. 

irsympas_1_Commençons avec La Symphonie pastorale d'André Gide. Un pasteur, à la fin du XIXe siècle, est appelé après la mort d'une vieille femme. Dans la maison, il découvre une étrange créature, aveugle et muette, qu'il recueille chez lui afin de l'éduquer. Alors qu'il pensait se poser simplement en maître, auprès de celle qu'il baptise Gertrude, il découvre lui aussi une nouvelle vision du monde. La jeune fille ne sait pas mentir, faire semblant de comprendre. "Est-ce que vraiment, disait-elle, la terre est aussi belle que le racontent les oiseaux ? Pourquoi, vous, ne me le dites-vous pas ? Est-ce par crainte de me peiner en songeant que je ne puis la voir ? Vous auriez tort. J'écoute si bien les oiseaux ; je crois que je comprends tout ce qu'ils disent." Progressivement, le pasteur, sans qu'il le devine, tombe éperdument amoureux de Gertrude. Il tente de la modeler, de la garder dans ce monde intemporel et bien régenté qu'ils semblent habiter. Il refuse de voir ses sentiments pour la jeune fille. C'est sa propre femme qui tente de lui ouvrir les yeux ! Gertrude, elle, est d'une docilité et d'une sincérité totale. Jusqu'à ce que la bulle éclate. 
Ce texte est rempli de poésie, et met en scène des personnages en dehors de tout, dans un monde qui se suffit presque à lui même.
Je n'ai pas été subjuguée par cette lecture, mais elle m'a permis de passer un agréable moment, et m'a donné envie de déterrer Les Faux Monnayeurs qui dort dans ma PAL depuis un moment déjà.

Les avis de Sylvie et de Kalistina.   

J'ai aussi replongé dans diverses lectures concernant Virginia Woolf. Je vous parlerai de cellesISBN_978_2_7210_0271_6_1_1_ qui m'ont apporté quelque chose plus tard, et je vais me contenter de vous toucher deux mots de Virginia Woolf ou la dame sur le piédestal d'Anne Bragance. Je ne connais pas du tout cette dernière, mais le titre m'a fait foncer tête baissée dans ce livre qui ne m'a rien appris sur Virginia Woolf, et qui raconte d'une façon très étrange et très personnelle l'impact que cette dernière a eu sur la vie d'Anne Bragance. La forme est très étrange, le livre est décousu, et je me suis sentie une indiscrète dans une sorte de journal intime plein de ratures, de retours en arrière, de tentatives d'écritures (Bragance insère par exemple des extraits de ses propres romans, ce qui est totalement sans intérêt quand on ne la connaît pas). Un essai pas du tout concluant.

1363_medium_1_Van Gogh le suicidé de la société est un texte que l'on peut lire aussi bien pour Van Gogh que pour Artaud. Je connais vaguement le premier (La nuit étoilée est l'une de mes toiles préférées), et j'ignorais tout du second. J'ai donc découvert un écrivain qui prend une plume superbe, à la fois drôle et tragique, pour évoquer à la fois un homme qu'il admire et en qui il se voit. Il s'agit également d'une charge contre la psychiatrie et la société en général, qui cherche ce qui n'existe pas, et qui non seulement ne reconnaît pas ses génies, mais qui en plus absorbe leur énergie jusqu'à les tuer. Le sentiment de persécution exprimé par Artaud est sans doute exagéré, mais ses phrases et sa passion sont tellement belles que j'ai été obligée de les savourer.

"Ce n'est pas à force de chercher l'infini que Van Gogh est mort,
qu'il s'est vu contraint d'étouffer de misère et d'asphyxie,
c'est à force de se le voir refuser par la tourbe de tous ceux qui, de son vivant même, croyait détenir l'infini contre lui."

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Commentaires
L
Dominique : je dois lire "Les Faux-monnayeurs" ce mois-ci, tu me donne un peu d'envie !
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D
J'aimais beaucoup Gide, notamment les Faux monnayeurs... la Symphonie pastorale est le roman de lui qui me plaisait le moins, je le trouvais un peu larmoyant et plein de clichés... je me demande ce que je penserais de Gide aujourd'hui... en tout cas ce n'est pas ce roman là que je reprendrais.
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E
Je suis en train de les lire. J'ai fini le pathétique tome 3 hier soir (vraiment, bien de ses aspects m'ont irritée) et je vais enchaîner avec le 4, au moins pour tout lire en entier, et savoir le dernier mot. Mais je comprends aussi fortement ta lassitude, ça aurait d'ailleurs pu être hautement raccourci, tout ça... Mais bon. Je lis quand même. ;-)
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L
Erzébeth : je crois que je me suis lassée. J'ai acheté le tome 4 dès qu'il est sorti, mais je n'ai jamais eu envie de la sortir de ma PAL. Pourquoi ces questions ? Tu les as lus ?<br /> <br /> Ys : pourquoi pas ? Ca me semble faisable, même si j'ai une montagne de boulot ;o)<br /> <br /> Karine :) : le truc bien, c'est qu'on sait maintenant que toi, Erzébeth et moi lâchées dans le musée d'Orsay face à ces deux toiles, il n'y en a pas deux qui réagissent de la même façon (et tu restes la plus folle, bien entendu ;o))
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K
J'adore les deux nuits étoilées, celle sur le rhone et l'autre... je reste "stickée" devant chaque fois que je les vois (et oui, c'est arrivé plus d'une fois!!!) Ceci dit, ça n'a pas grand rapport avec le billet!!
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