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lilly et ses livres
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12 mai 2007

Le cadavre de Bluegate Fields ; Anne Perry

61F9CNGKBXLEdition 10/18 ; 381 pages.
7,80 euros.

" Londres, 1886. Le corps d'un jeune aristocrate est retiré des bas-fonds de Bluegate Fields. L'autopsie révèle qu'Arthur Waybourne, seize ans et déjà syphilitique, a été violé puis noyé dans un bain. Malgré les récriminations du père, un lord soucieux de sauvegarder les apparences, tout indique que le crime a été commis par un familier. Entravé par un supérieur soucieux de ménager la haute société, contrarié par un second qui singe les manières de l'aristocratie, l'inspecteur Thomas Pitt n'aura pas trop de toute sa conscience professionnelle pour ne pas se contenter du coupable idéal. Voulant sauver un innocent, l'inspecteur continue, au risque de sa carrière, à rechercher le vrai criminel. Dans l'ombre, son épouse, Charlotte et sa belle-soeur, Emily Asworth, ne restent pas inactives. "

C'est la sixième aventure de Charlotte et Thomas Pitt que je lis, et décidément je ne m'en lasse pas. Le thème central de ce roman est l'homosexualité, totalement réprouvée dans l'Angleterre victorienne. J'ai trouvé que ce livre contenait les personnages les plus détestables rencontré jusque là chez Anne Perry, Lord Waybourne. Le supérieur de Thomas se révèle également comme étant un homme particulièrement exécrable. Et ce lèche-bottes de Gillivray ! J'espère que Thomas aura bientôt l'occasion de leur faire regretter leur attitude...
Il y a une tension assez importante dans ce roman, car on redoute l'erreur judiciaire. On suit Charlotte au tribunal, puis on se rend avec elle et sa soeur Emily à la morgue. Dominic Corde fait son retour dans la série, toujours aussi séduisant que vieux-jeu, et emmène sa belle-soeur Charlotte dans un lieu de rencontre assez particulier... Quant à Tante Vespasia, elle nous prouve une fois de plus combien elle est audacieuse.
Le couple Pitt évolue également dans ce volume. Charlotte ressent pour la première fois de la jalousie, et Thomas tente de se montrer autoritaire avec sa femme afin de la préserver. Ce à quoi il ne parvient pas, naturellement !

J'apprécie le fait qu'Anne Perry parvienne à varier les thèmes abordés d'un tome à l'autre, tout en conservant un cadre général similaire. Son écriture est toujours aussi efficace, et ne laisse passer aucun passage ennuyeux.

Comme j'ai du mal à lâcher Anne Perry une fois que je suis lancée, je pense que je vous en reparlerai très prochainement.

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10 mai 2007

Rutland Place ; Anne Perry

61YPVN5ET8LEdition 10/18 ; 314 pages.
7,30 euros.

Charlotte Pitt reçoit un message de sa mère, Caroline Ellison, car un objet compromettant qu'elle possède a disparu. En se rendant à Rutland Place, elle s'aperçoit que plusieurs autres choses se sont volatilisées dans le voisinage. De plus, Caroline se sent épiée. Quand une femme est assassinée, Thomas Pitt entre en scène. Aidé de Charlotte et d'Emily Ashworth (qui fait son grand retour), il va tenter d'établir des liens entre les faits et d'éclaicir le mystère, malgré les réticences habituelles de la haute société à dévoiler ses secrets. Chantage, empoisonnement, idylles, tout est réuni pour une nouvelle aventure des époux Pitt... (je sais, j'ai encore du boulot pour apprendre à résumer un livre)

Ayant fait quelques lectures plutôt déprimantes ces derniers temps, j'ai décidé de me réconforter en retrouvant des personnes connues, à savoir l'Inspecteur Pitt et sa femme. J'ai bien fait de reprendre cette série, car ce tome est celui qui m'a le plus touchée depuis le début.

On retrouve dans ce livre le discours habituel d'Anne Perry sur les comportements hypocrites de la haute société londonienne et sur l'injustice sociale règnant dans l'Angleterre victorienne. Pitt est toujours mal habillé, Charlotte continue à parler avec une franchise effrayante, et Emily maîtrise de mieux en mieux les ficelles permettant d'évoluer dans le milieu de l'aristocratie. Nous retrouvons également Edward et Caroline Ellison, les parents de Charlotte, avec beaucoup de plaisir.

Ce qui m'a touchée dans ce roman, ce sont certains des habitants de Rutland Place. Ambrosine, contrainte de vivre avec un mari "fossilisé", mais aussi Eloise. J'avais vaguement entrevu le drame exposé dans ce roman au cours du livre, mais sans oser y croire. Le dénouement m'a vraiment noué le ventre. Comme je ne peux pas dévoiler l'intrigue, je m'arrête là...
Autre point très positif du roman, les scènes plus légères. Même si c'est fait de façon un peu grossière, je me suis bien amusée à voir Charlotte dans un music-hall, se saoûler au champagne (la classe ! Même si quand on est enceinte, c'est moyen...), et rentrer complètement ivre chez elle, en chantant des chansons d'ivrogne. La réaction de Pitt est assez impitoyable d'ailleurs...

Pour résumer, j'ai passé un excellent moment de lecture, et j'espère retrouver certains personnages dans les tomes à venir.

8 mai 2007

Amsterdam ; Ian McEwan

410DH3VGA9LÉdition Folio ; 252 pages.
4,40 euros.

" Loin des années hippies de leur jeunesse, deux amis liés depuis trente ans battent la semelle au cimetière tandis qu'achève de se consumer leur ex-maîtresse Molly Lane, critique gastronomique et photographe bien connue : Clive Linley, compositeur célèbre, et Vernon Halliday, directeur de la rédaction d'un prestigieux journal londonien. Ils partagent la même hostilité envers un autre ancien amant de Molly, Julian Garmony, ministre des Affaires étrangères. Tout occupés à défendre leurs situations, ils n'hésitent pas à piétiner les valeurs morales, Clive au nom de son art, Vernon afin d'augmenter les chiffres de diffusion de son journal. A quel drame le plan monté par Vernon contre Garmony va-t-il aboutir ? L'intrigue diabolique de ce roman brillamment inscrit dans notre société contemporaine est traitée par Ian McEwan avec l'humour corrosif dont il a le secret. "

Vous l'avez peut-être remarqué, mais je m'englue depuis quelques temps dans Possession de A.S. Byatt. Je trouve ce livre extrêmement poussiéreux, mais comme il semble faire l'unanimité (ou presque), je vais encore persister un peu. Pour me donner de l'air, j'ai choisi un autre roman lauréat du Booker Prize, Amsterdam. Ian McEwan est l'un de ces auteurs qu'on voit partout sur les blogs. J'étais quand même un peu sceptique, lire un roman de celui qui est présenté comme "le maître du glauque" (dans des termes plus élogieux, mais qui veulent dire ça), mouais...

Je l'ai donc ouvert avec réticence. Comme je vous ai déjà fait le coup plein de fois, le suspens ne marche plus, donc vous savez que j'ai été très agréablement surprise.
C'est plutôt court comme roman, mais ça se dévore quand même à une vitesse incroyable. Je me suis véritablement enfoncée dans cette histoire, avide d'en connaître la suite. Les personnages sont plus étranges qu'attachants, on ne comprend pas trop ce qui se passe, mais il y a une tension qui m'a maintenue en haleine tout au long du livre. Même lorsque Clive fait une randonnée décrite pendant plusieurs pages, j'ai savouré chaque mot avec une anxiété qui n'a fait qu'augmenter.
L'auteur traite de la morale, de l'ambition, de l'hypocrisie, des jeux malsains, de la complexité des relations humaines. L'atmosphère met mal à l'aise, mais je n'ai pu m'empêcher de trouver cela justifié. En effet, l'auteur met le doigt sur des choses pertinentes, il nous oblige à voir dans ce livre plus qu'une fiction.
Ce roman est maîtrisé de bout en bout, le dénouement se construit de façon progressive, absolument pas comme quelque chose de prévisible. Le personnage de Molly n'est qu'un prétexte pour lier les personnages entre eux. Ian McEwan est le seul maître à bord, et ne se laisse absolument pas dicter la direction à donner à son histoire. Contrairement à Flo, je n'ai vraiment compris que lors de la réception à Amsterdam ce qui se produisait (mais j'avoue que je suis longue à la détente...). Clive m'a complètement induite en erreur en se faisant passer pour la bonne poire de service prête à tout pardonner.
C'est un livre dont je suis ressortie assez troublée. A cause du cynisme, du ton froid avec lequel cette histoire est racontée. C'est un portrait sans concession de la société contemporaine que dresse Ian McEwan. Et ce n'est pas agréable à regarder...

Thom aussi a lu ce livre.

7 mai 2007

Petit message...

monet_promenadepourville_1_... pour vous dire que je vous laisse quelques jours. Je vous ai préparé quelques billets qui se mettront en ligne automatiquement (si tout se passe bien...), et je modère mes commentaires jusqu'à mon retour.

A bientôt ! 

Promenade à Pourville ; Claude Monet.

5 mai 2007

La laide au bois dormant ; Gregoire Solotareff et Nadja

51XFPS3Q9VLÉdition L'École des Loisirs ; 45 pages.
5,20 euros.

" Un jour que la reine se baignait dans une mare, une grenouille sortit de l'eau et dit : " Combien ? " C'était une grenouille sorcière qui prédisait le temps, l'argent et les enfants.
Ainsi la reine eut des jumelles. La première était très belle, et elle l'appela Belle. La deuxième était très vilaine, pas horrible, mais assez moche quand même, et on la cacha au deuxième sous-sol, où une sage-femme la prit en pitié, l'appela Lady, ce qui était joli, et lui donna à manger. La sage-femme, auparavant, avait jeté un sort à Belle : quand elle aurait quinze ans, elle se piquerait le doigt avec un fuseau, et elle en mourrait...
Et voici la véritable histoire du château au Bois Dormant, de ce qui s'y passa, pendant que Belle dormait, que le prince s'approchait, que la pauvre Lady attendait son heure, dans son sous-sol, en réfléchissant, parce qu'elle était moche, mais spécialement intelligente. Un livre pour les enfants qui aiment déjà lire tout seuls. "

C'est le titre du livre qui m'a interpellée. Quand j'étais petite, La Belle au bois dormant était mon dessin animé préféré. Je m'attendais à une histoire inversée, romantique et tout le tralala qui va avec.
Et bien pas du tout. Ce livre est tout sauf un conte de fées. Un prince charmant qui arrive avec une tronçonneuse et qui fonce demander la main de la soeur de la Laide au Bois dormant, une héroïne qui vieillit jusqu'à atteindre les cent quinze ans, une mère indigne, et pas de "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants", on est très loin du compte.
Il n'empêche que j'ai bien rigolé. Les dessins sont vraiment sympas, pas du tout réalistes, pas du tout selon nos canons de beauté, mais plein d'humour. On est à la limite du grotesque, et pourtant on s'amuse beaucoup à voir Belle (la soeur jolie) aller se piquer le doigt comme la première des nunuches alors que tout le monde savait que ça allait arriver. De la même façon, penser que le roi embrasse un poux (en fait, la reine métamorphosée) pendant cent ans est aussi répugnant que plaisant.

Bon, quand même, ça ne se finit pas trop mal. La Laide au Bois dormant apprend à relativiser, et à se trouver tout à fait acceptable. Le vrai prince charmant n'est peut-être plus très loin après tout...

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3 mai 2007

Soie ; Alessandro Baricco

12720340_pFolio ; 142 pages.

" Plus que le mortel ennui d'une vie répétitive, c'est une indifférence, une absence de résistance à la vie que Baricco suggère en ouvrant son roman par quelques phrases laconiques, purement énonciatives. Au début, Hervé Joncour fait penser à un spectateur repu qui se refuserait à intervenir dans la pièce qui se joue, et qui pourtant parle de lui.

Voyageur en quête d'oeufs de vers à soie, il se voit contraint, pour sauver les industriels de son village, d'effectuer une expédition "jusqu'au bout du monde". Or, en 1861, la fin du monde, c'est un Japon qui sort à peine de son isolationnisme, et, qui plus est, de mauvaise grâce. Et c'est au Japon que la vie du héros prend un tour nouveau en croisant celle d'une femme mystérieuse.

À la fin du roman, plusieurs années se sont écoulées, qui ont paru un battement de cils raconté en douceur par une voix neutre qui a fait défiler sous nos yeux, tels des panneaux de papier de riz, les séquences successives de cette vie impalpable traversée par des personnages d'ombre subtile. "

C'est suite à la critique de Céline que je suis tombée sur ce petit livre, qui n'avait, a priori, pas grand chose pour me plaire. Très honnêtement, le commerce des vers à soie, je m'en fiche comme d'une guigne. En plus, ma dernière expérience avec un "chef d'œuvre" de la littérature italienne contemporaine n'avait pas été très concluante.

Pourtant, j'ai trouvé cette lecture très agréable. L'écriture est effectivement neutre, il n'y a rien qui nous pousse à nous intéresser aux personnages de ce roman, leurs sentiments restent assez flous. Pourtant, l'auteur parvient à donner du dynamisme à l'histoire, grâce à des phrases courtes et des passages répétitifs qui s'allient bien avec le fond de l'histoire.
Car il s'agit d'un homme qui, chaque année, se rend au Japon, dans le même endroit, chez la même personne, par les mêmes chemins, pendant la même durée de temps. Ce rituel, d'abord imposé par sa profession, devient nécessaire à Hervé Joncour.
Là-bas, il a rencontré une jeune fille dont les yeux ne sont pas orientaux, et qui va symboliser la fascination qu'il se met à éprouver pour le Japon, mais qui est également comme un écho d'Hélène, la femme que Joncour laisse en France à chaque fois qu'il part en voyage. Obnubilé par le lointain, Joncour ne voit pas distinctement celle qui se trouve à ses côtés, et qui aimerait être son Etrême-Orient, celle à qui il déclare son amour en ouvrant des volières remplies d'oiseaux, celle qui porte une soie si fine qu'on a l'impression de ne rien tenir entre les doigts quand on la touche.

C'est un roman délicat, sensuel, que nous livre Alessandro Baricco. Sa longueur est exactement celle qu'il faut pour ne pas nous ennuyer. Peut-être pas LE chef d'oeuvre de l'année pour moi, mais un joli coup de cœur qui risque d'en enchanter bien d'autres.

Outre Céline (qui en parle bien mieux que moi), Allie, Frisette, et BMR & MAM ont aimé ce roman.

1 mai 2007

Je voudrais tant que tu te souviennes

41LmmOfAkKLÉdition Gallimard ; 17,90 euros
247 pages.

" Ce roman se déroule dans une petite ville française, divisée entre une cité et un quartier pavillonnaire cossu et somnolent. Mado y habite seule un pavillon. Elle n'a jamais eu d'autre amie qu'Albanala, une étrangère, cartomancienne à ses heures. Un jour, celle-ci lui présente sa nièce, Julide, une fillette alors âgée d'une dizaine d'années, et au fil du temps une profonde tendresse naît entre Mado et l'enfant.
Le père de Julide est né dans un pays étranger, et sa mère est issue d'une campagne française. Dans un lieu comme dans l'autre, les mariages sont le fruit de la raison et non des sentiments : ainsi l'adolescente est-elle fiancée dès l'âge de seize ans à un cousin, sort auquel elle se plie. Mais Mado la voit se résigner avec tristesse et impuissance, avec le sentiment que s'éteint la flamme qui habitait la jeune fille.
Un jour, Albanala retourne dans son pays natal sans un mot d'explication, mais avant cela elle fait jurer à sa nièce de veiller sur Mado. Arrive en ville un homme que l'on surnomme l'Indien. Dès l'instant où Mado l'aperçoit, elle en tombe éperdument amoureuse. Mais pourquoi le fuit-elle lorsqu'il cherche à l'approcher ? Et pourquoi Julide s'efforce-t-elle d'empêcher à tout prix une rencontre ?

Tous les thèmes chers à Dominique Mainard sont présents dans ce roman, l'exil, le monde imaginaire, les secrets et les mensonges, et enfin, les rencontres improbables qui seules nous permettent d'échapper à nous-mêmes. "

C'est avec beaucoup d'enthousiasme que j'ai ouvert ce livre. Le titre m'a tout de suite fait penser à La chanson de Prévert. En revanche, je n'avais jamais entendu parler de l'auteur. En fait, je m'attendais vraiment à autre chose, quelque chose de plus dynamique en tout cas, et je dois avouer que je suis un peu déçue.

Certes, ce livre possède de grandes qualités. Dominique Mainard possède une belle écriture poétique, et je n'ai eu aucun mal à me représenter les lieux qu'elle décrivait, ni les souvenirs qu'elle évoquait. J'ai également adoré cette histoire d'amour entre une femme regardant la terre, les petites choses du "royaume minuscule", et un homme qui contemple le ciel et l'immensité du monde.
En revanche, j'ai trouvé ça beaucoup trop lent. L'histoire met un temps fou à démarrer. Pendant une centaine de pages environ, il ne se passe strictement rien. J'ai lu dans un état de demi-somnolence assez désagréable. Maintenant que j'ai achevé ma lecture, je comprends la raison de cette si longue mise en route, mais j'ai failli abandonner ce roman plusieurs fois. Je ne voyais pas du tout où l'auteur voulait en venir, et les différents points de vue brouillaient encore davantage la chose.
Quant aux personnages, ils m'ont paru beaucoup trop loin de moi pour vraiment me toucher pendant toute la première partie du livre. Je les ai trouvés intrigants, mais trop repliés sur eux mêmes pour que je m'y attache. Par la suite, je me suis mise à aimer Mado, ainsi que l'Indien. Le dernier paragraphe du livre m'a bouleversée, je l'ai trouvé superbe.
Mais même après la première partie, il y a vraiment des passages où ce livre m'a pesé. En fait, j'ai aimé l'histoire que Dominique Mainard raconte. Les thèmes abordés (je ne peux pas les citer pour ne pas trahir l'histoire) le sont de façon originale. Vraiment, il y a d'excellentes choses dans ce roman, et je pense qu'il plaira énormément à beaucoup de gens. Mais c'est vraiment très lourd par moments.

" A nouveau, elle lisse ses cheveux, parfois aussi sa robe, comme si elle s'éveillait, ou se retrouvait là sans savoir comment elle y est arrivée. Un jour, il l'entend rire toute seule, un curieux rire triste et fatigué, mais ce rire lui fait plus mal que tout le reste : c'est un rire plus inconsolable que des pleurs. " (page 109)

Les avis très enthousiastes de Gambadou et de Sylire, et l'avis de Solenn (qui a été déçue).

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