Le cadavre de Bluegate Fields ; Anne Perry
Edition 10/18 ; 381 pages.
7,80 euros.
" Londres, 1886. Le corps d'un jeune aristocrate est retiré des bas-fonds de Bluegate Fields. L'autopsie révèle qu'Arthur Waybourne, seize ans et déjà syphilitique, a été violé puis noyé dans un bain. Malgré les récriminations du père, un lord soucieux de sauvegarder les apparences, tout indique que le crime a été commis par un familier. Entravé par un supérieur soucieux de ménager la haute société, contrarié par un second qui singe les manières de l'aristocratie, l'inspecteur Thomas Pitt n'aura pas trop de toute sa conscience professionnelle pour ne pas se contenter du coupable idéal. Voulant sauver un innocent, l'inspecteur continue, au risque de sa carrière, à rechercher le vrai criminel. Dans l'ombre, son épouse, Charlotte et sa belle-soeur, Emily Asworth, ne restent pas inactives. "
C'est la sixième aventure de Charlotte et Thomas Pitt que je lis, et décidément je ne m'en lasse pas. Le thème central de ce roman est l'homosexualité, totalement réprouvée dans l'Angleterre victorienne. J'ai trouvé que ce livre contenait les personnages les plus détestables rencontré jusque là chez Anne Perry, Lord Waybourne. Le supérieur de Thomas se révèle également comme étant un homme particulièrement exécrable. Et ce lèche-bottes de Gillivray ! J'espère que Thomas aura bientôt l'occasion de leur faire regretter leur attitude...
Il y a une tension assez importante dans ce roman, car on redoute l'erreur judiciaire. On suit Charlotte au tribunal, puis on se rend avec elle et sa soeur Emily à la morgue. Dominic Corde fait son retour dans la série, toujours aussi séduisant que vieux-jeu, et emmène sa belle-soeur Charlotte dans un lieu de rencontre assez particulier... Quant à Tante Vespasia, elle nous prouve une fois de plus combien elle est audacieuse.
Le couple Pitt évolue également dans ce volume. Charlotte ressent pour la première fois de la jalousie, et Thomas tente de se montrer autoritaire avec sa femme afin de la préserver. Ce à quoi il ne parvient pas, naturellement !
J'apprécie le fait qu'Anne Perry parvienne à varier les thèmes abordés d'un tome à l'autre, tout en conservant un cadre général similaire. Son écriture est toujours aussi efficace, et ne laisse passer aucun passage ennuyeux.
Comme j'ai du mal à lâcher Anne Perry une fois que je suis lancée, je pense que je vous en reparlerai très prochainement.