le musée de la sirène ; Cypora Petitjean-Cerf
Édition Points ; 113 pages.
5 euros.
" Annabelle, timide trentenaire, est peintre. Un soir, elle vole la petite sirène qui nage dans l'aquarium d'un restaurant chinois et l'installe dans sa salle de bains. La créature grandit, embellit, s'affirme comme une artiste incroyablement douée, et devient quelque peu envahissante... Une fable envoûtante, triste et joyeuse à la fois - l'histoire d'une femme qui réapprend à vivre. "
Voilà un petit livre enchanteur et plein de délicatesse. On s'attache beaucoup à cette narratrice, agoraphobe, qui préfère créer son propre extérieur avec ses peintures. Elle s'occupe avec beaucoup d'amour de sa sirène. A mesure que celle-ci grandit, la narratrice prend un peu plus en main sa vie. Sa sirène, c'est un peu son rempart lors de ses premières sorties dans le monde extérieur. Elle lui permet de découvrir les choses du dehors sans trop qu'on la remarque. On ne sait pas bien laquelle doit quelque chose à l'autre. Sans doute aucune, puisqu'il y a une réelle complicité qui s'est établie entre elles. Mais les sirènes n'appartiennent pas au monde des humains, un jour il faut bien accepter d'affronter la vie et laisser le rêve devenir un joli souvenir.
J'ai été littéralement envoûtée par ce livre/cette fable. Petite, j'aimais beaucoup les sirènes, et c'est avec un immense plaisir que j'en ai retrouvé une sous la plume de Cypora Petitjean-Cerf.