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lilly et ses livres
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23 juillet 2009

La double vie de Virginia Woolf ; Geneviève Brisac & Agnès Desarthe

resize_4_Points ; 279 pages.
2004.

J'ai acheté plusieurs études sur Virginia Woolf depuis le début de l'année, dont la biographie d'Hermione Lee, qui fait plus de mille pages, mais j'ai préféré opter pour un format plus pratique pour la plage.

Je ne connais pas du tout Geneviève Brisac, et j'ai seulement lu Je ne t'aime pas Paulus d'Agnès Desarthe, mais je sais que cette dernière connais bien Virginia Woolf, dont elle a traduit La Chambre de Jacob et La Maison de Carlyle et autres esquisses, et pour laquelle elle a écrit une préface à L'Art du Roman.

La double vie de Virginia Woolf est donc un essai écrit par deux romancières qui tentent de dresser un portrait de l'auteur anglaise en ne se soumettant pas aux règles de la biographie traditionnelle, et en se basant presque exclusivement sur les écrits que Virginia Woolf a laissé : romans et nouvelles, mais aussi journal, essais, lettres et articles.
Je trouve ce parti pris intéressant. Beaucoup de passages m'ont plu dans ce livre. Il est prescripteur, et donne envie de se lancer dans les textes évoqués. Geneviève Brisac et Agnès Desarthe aiment leur sujet, et transmettent sans difficulté leur enthousiasme. Ce livre a aussi le mérite d'être synthétique, de ne pas donner dans le sensationnel en évitant de succomber à la légende qui entoure l'auteur britannique, et de donner des pistes concernant les différentes facettes de Virginia Woolf. Avec Geneviève Brisac et Agnès Desarthe, on découvre aussi l'environnement de l'auteur de Mrs Dalloway, ses amis, ses proches, son humour et ses époques. Et dans tout cela, sa vision de la vie et de ses travaux.
Alors bien sûr, tout n'est pas parfait. Il y a un manque de cohérence qui m'a gênée parfois. La chronologie est présente essentiellement au début et à la fin, et comme je l'ai noté, les auteurs de cet essai ont tenté de ne pas en être les esclaves, mais cela donne lieu à une impression que l'auteur n'a pas vraiment évolué entre 1915 et les dernières années de sa vie (j'exagère, mais je veux dire que l'on ne repère pas le parcours de Virginia Woolf de façon distincte ; le repère avec les textes cités existe, mais il est flou), et aussi à une impression de déjà-vu par moments.
Autre élément qui m'a surprise, les premiers romans de Virginia Woolf sont à peine évoqués (pour parler des relations de Virginia avec ses demi-frères), et pas du tout exploités. C'est contradictoire avec les objectifs des auteurs de cet essai, qui visaient justement à dresser un portrait de Virginia Woolf à travers ses écrits. Certes, elle n'a pas écrit seulement des romans, mais je trouve étrange de ne pas évoquer l'entrée en littérature de l'auteur que l'on étudie.

Je m'étale sur ce qui m'a déplu, mais cette lecture a été très agréable en réalité. Je pense qu'il faut la considérer comme une mise en bouche, et en cela le pari est tenu.

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Commentaires
L
Erzébeth : je pense qu'on est nombreux à ne pas apprécier ça ;o) Mais cette année, je me suis épatée toute seule. Et moi ça ne me dérange absolument pas de nager ou de bronzer toute seule (enfin, ça ferait un peu trop scénario de film d'horreur, donc je dirais presque toute seule).
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E
Mais pourquoi irais-je à la mer si je suis toute seule ? <br /> (tu as vu comme je suis archi-pénible ? ;-) )<br /> <br /> (d'une manière générale, je déteste les endroits où il faut paraître en petite tenue. Seule ou pas seule. Quand je ferai dix kilos de moins, je reconsidérerai la chose ;-) )
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L
Erzébeth : tu détestes la mer, même si tu es toute seule ? <br /> <br /> Levrouaeg : ahahah !je n'avais pas envisagé les choses sous cet angle ;o)<br /> Et je viens voir tout ça de suite !
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L
Lilly, tu viens t'inscrire au Challenge du 1% ? J'ai tout réparé et cherché de nouveaux titres pour te tenter...
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L
Non je ne parlais pas du monde, mais plutôt de son attirance pour l'eau. J'aurais craint que mon livre ne finisse dans la mer ! :)
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