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lilly et ses livres
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23 mars 2007

Vingt-Quatre heures d'une femme sensibles ; Constance de Salm

2752902484Édition Phebus ; 189 pages.
10 euros.

" Véritable petit bijou, ce roman épistolaire publiée en 1824 se présente comme une variation sur la jalousie et ses affres. Confrontée à l'image obsédante de son amant disparaissant dans la calèche d'une autre beauté au sortir de l'opéra, notre héroïne tente de comprendre et de calmer les milles émotions qui l'assaillent. Au cours d'une nuit d'insomnie et d'une journée perdue à guetter un signe de celui qui -semble-t-il vient de la trahir, elle ne trouve d'autre consolation que de lui écrire. Quarante-quatre lettres pour dire vingt-quatre heures de fièvres, de doutes et de désespoir.
Cet unique roman de roman Constance de Salm bouleversera tous les amoureux de Stefan Zweig et de Marcelle Sauvageot. Poétesse et dramaturge, celle que l'on surnommait " la muse de la Raison " défendit ardemment la cause féminine et tint un brillant salon littéraire, ou se côtoyèrent Alexandre Dumas fils, Paul Louis Courier, Stendhal et Houdon. "

Comme le dit la quatrième de couverture, ce livre est absolument sublime. Le style est élégant, délicat, plein de sensibilité. Cela se retrouve dans l'histoire du livre. En fait, je n'ai pas grand chose à vous dire, sinon qu'il faut lire ce roman.
Cette femme qui écrit a les mêmes sentiments que n'importe quelle femme doutant de l'homme qu'elle aime. Son imagination déborde de pensées douloureuses tellement elle est tourmentée. Elle souffre, elle pleure, ne se contrôle plus. Dans une société où la dignité est fondamentale, c'est s'exposer à la réprobation générale. Mais lorsque l'on voit sa raison de vivre s'échapper, quelle que soit l'époque ou le lieu, il est difficile de se soucier d'autre chose que de sa douleur.
On suit cette héroïne dans ses pensées, on apprend à l'apprécier. Elle nous dépeint celui qu'elle aime et nous le fait aimer. C'est vraiment nous que l'on retrouve dans ces lignes. Sauf que cette femme a un talent épistolaire que nous n'avons pas (moi non en tout cas) ...

" n'as-tu donc jamais éprouvé que le dernier mot que l'on se dit en se quittant laisse dans l'âme une impression qui dure jusqu'à ce que l'on se revoie ? " (page 16)

" Que me parle t-on de déshonneur ! S'il fallait paraître devant le tribunal de l'honneur même, je dirais : Je l'aimais ; ce mot suffirait pour ma défense. Que dirais-tu pour la tienne ? " (page 131)

L'avis de Clarabel (je sais que j'ai vu ce livre sur un autre blog, mais impossible de me rappeler lequel).

Remarque : Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve qu'il y a une certaine ressemblance entre ces couvertures :
    221363059328674643312752902484

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Commentaires
L
Sylvie : c'est vrai que les documents entourant le texte sont très intéressants.
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S
j'ai moi aussi apprécié lire ce livre très plaisant. J'ai surtout été heureuse de découvrir cette femme hors du commun bien interessante et dont je n'avais jamais entendu parler.
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C
Merci<br /> J'ai bien lu votre réponse.<br /> Je vais vous laisser maintenant en vous souhaitant bon courage pour vos critiques.
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L
Chien errant : je ne pense pas qu'il faille être capable de se suicider par amour pour prouver que l'on est sensible. Le suicide peut par ailleurs être vu comme un manque de sensibilité. Je ne vous raconterais pas ma vie, mais quand on est capable de faire autant de mal aux gens qui nous aiment, je crois qu'il est légitime de se demander qui manque le plus de coeur. La sensibilité est un trait de caractère qui peut s'exprimer d'un certain nombre de façon, et parfois qui reste totalement enfoui. Les gens qui restent de marbre en apparence peuvent aussi éclater quand plus personne ne les voit. Ou ne pas y arriver parce qu'ils n'en ont plus la force.
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C
Et vous pensez vraiment qu'elles seraient capables de se suicider pour les hommes qu'elles aiment?<br /> (votre blog étant un blog de critique de livres, je ne veux pas trop vous embêter avec mes questions non plus!)bonne soirée
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