Bilan littéraire 2022
Avec la fin de l'année vient le traditionnel bilan littéraire. Cette année, il est satisfaisant pour moi à plus d'un titre.
J'ai lu 108 livres en 2022 : 32 mangas/bandes-dessinées, 76 romans/essais/biographies et mémoires/livres de poésie. Si j'en crois Goodreads, malgré ses imprécisions, cela représente environ 34 000 pages.
Même si je ne cours pas après un nombre précis, je suis contente de constater que j'ai pu faire de nombreuses découvertes, et parmi elles certaines me marqueront longtemps :
La littérature anglo-saxonne est toujours très représentée avec Les Forestiers de Thomas Hardy, Le Pays du Dauphin Vert d'Elizabeth Goudge, le premier cahier du Journal d'Anaïs Nin, le troisième volet de l'Autobiographie en mouvement de Deborah Levy et Pastorale américaine de Philip Roth (auteur le plus lu avec Proust cette année). Il manque sur la photo Anne de Green Gables qui a enchanté mon été et une partie de mon automne avec l'adaptation Netflix, Le Carnet d'or de Doris Lessing et la bande-dessinée Jours de sable sur le Dust Bowl.
Du côté de la France, Marguerite Yourcenar m'a éblouie avec Mémoires d'Hadrien et Pierre Loti en a fait autant avec Pêcheur d'Islande. Diglee a sorti de l'oubli des poétesses fabuleuses avec son recueil Je serai le feu. Mon évasion de Benoîte Groult m'a fait découvrir plus en profondeur la femme brillante et passionnante qu'était cette grande féministe. Enfin, du côté de la non fiction, je me suis passionnée pour Une Histoire érotique de la psychanalyse de Sarah Chiche, Mes vies secrètes de Dominique Bona, ainsi que les albums Les Zola et ceux la relation entre Céleste Albaret et Marcel Proust (celui de Chloé Cruchaudet est chez une amie).
Les russophones confirment mon inclination à leur égard avec Les Carnets de la Maison des morts de Dostoïevski et ma découverte longtemps repoussée de Svetlana Alexievitch, dont La Supplication : Tchernobyl, chronique du monde après l'Apocalypse, que je viens de finir, est un immense coup de coeur.
Pour les autres destinations, mes retrouvailles avec Jón Kalman Stefánsson ont été une réussite, Ingeborg Bachmann fait une entrée fracassante parmi mes figures littéraires les plus intrigantes. Dans les bulles, j'ai adoré l'adaptation graphique du Journal d'Anne Frank, ainsi qu'un manga, Les Carnets de l'Apothicaire.
Quelques déceptions ont émaillé mon parcours : Kafka sur le rivage a probablement été ma dernière tentative d'aimer Murakami, Les Chroniques de San Francisco et Là où chantent les écrevisses n'ont pas été à la hauteur de mes espérances, et j'espère que ma prochaine lecture de George Sand sera moins imparfaite qu'Elle et Lui.
J'avais décidé en début d'année de m'attaquer enfin à ma pile à lire (la fameuse PAL), qui n'en est plus une chez moi depuis longtemps puisque mes achats compulsifs réguliers rendent impossible de faire tenir les livres en question à un seul endroit. J'ai commencé par les compter pour cesser de me voiler la face et suis arrivée au nombre de 469.
Plusieurs mesures ont alors été prises :
- Cesser d'acheter des livres que je ne lis pas immédiatement : Cet objectif est plutôt atteint puisque ce sont douze livres non lus achetés/reçus cette année qui me restent sur les bras au 31 décembre. Parmi eux, seuls deux sont des achats de ma part et trois sont des cadeaux reçus à Noël. J'ai acheté/reçu 24 livres lus sans délai
- Lire les livres de ma bibliothèque : Une résolution imparfaitement tenue puisque seuls 40% de mes lectures environ étaient des livres déjà présents chez moi. Cela m'a cependant permis de voir que de nombreuses pépites se cachent sur les rayons de mes bibliothèques puisqu'une très grande majorité de mes coups de coeur de l'année sont des livres achetés il y a longtemps.
- Désherber et donner des livres (souvent offerts) que je ne lirai probablement jamais : Ils sont peu nombreux, mais j'ai réussi à en sortir quelques-uns.
Pour la première fois depuis plus de quinze ans, ma Pile à Lire finit donc l'année plus légère que la précédente avec à peine 406 titres (j'ai vraiment honte, mais on a tous nos vices).
Pour 2023, la diminution de ma PAL reste un objectif. Je rempile donc pour le challenge de Maghily avec #ensortir23en2023.
En 2022, j'avais fait une pile de 22 livres. J'en ai lu 12, ce qui est médiocre mais moins que ce que j'aurais imaginé. Je souhaite toujours lire les titres de cette pile, ce qui me fait environ 35 livres que je projette de sortir de ma bibliothèque.
Par ailleurs, j'ai quelques envies supplémentaires. J'espère finir La Recherche, dont j'ai repris la lecture depuis le mois de juin et pour laquelle il me reste trois titres à découvrir. Je compte aussi lire deux Zola, me pencher sur les quelques recueils de poésie qui prennent la poussière depuis mille ans tout en haut de ma bibliothèque, participer au Mois de l'Amérique Latine (je n'aurais jamais cru dire cela il y a quelques années), le Mois Anglais, Les Feuilles allemandes et Les Classiques sont fantastiques. Et puis, surtout, le plaisir !
Comme chaque année, j'achève ce bilan en vous souhaitant les plus douces dernières journées de 2022 et en espérant que 2023 sera à la hauteur de vos espérances.