Une ballade d'amour et de mort : Photographie préraphaélite en Grande-Bretagne, 1848-1875
Je crois que j'ai découvert les préraphaélites en même temps que la littérature anglaise, mais je n'avais jamais pris le temps de creuser au-delà d'une béate admiration. Le Musée d'Orsay m'a permis de m'initier un peu plus à ce mouvement en proposant une exposition surprenante sur la photographie préraphaélite.
Rassurez-vous, je ne vais pas entreprendre une analyse de l'exposition, j'en suis parfaitement incapable, mais je voulais partager avec vous quelques (re)découvertes que cette exposition m'a permis de faire.
Le rapport des préraphélites à la nature, à la littérature et à l'histoire était présenté dans cette exposition. L'alternance entre photographie et peinture permettait aussi de voir les influences réciproques entre ces deux arts. Globalement, je n'y connaît strictement rien en matière de technique photographique, mais ça n'empêche pas mon esprit de vagabonder face à une exposition comme celle-ci.
J'étais venue essentiellement pour les portraits de Julia Margaret Cameron, photographe qui a eu des sujets tels que Julia Duckworth, qui n'est autre que la mère d'une certaine Virginia Woolf, ou encore Alice Liddell, la petite fille pour laquelle Lewis Carroll (dont certaines oeuvres photographiques étaient exposées) a écrit Alice au Pays des Merveilles. J'ai été plus que satisfaite sur ce plan là.
Le Tournesol, Julia Margaret Cameron
Maud, Julia Margaret Cameron
Pomone, Julia Margaret Cameron
Plusieurs modèles des préraphaélites sont aussi fortement mis en avant. C'est le cas de Jane Morris, immortalisée par John R. Parsons et Dante Gabriel Rossetti.
Et d'Ellen Terry, brièvement épouse du peintre Watts, et modèle de Julia Margaret Cameron et Lewis Carroll.
D'autres photographies que j'ai particulièrement aimées :
Fading away, Henry Peach Robinson
Avenue at Weston, Warwickshire, James Sinclair
Je voulais aller à Orsay pour admirer les portraits que je savais y trouver, mais j'ai découvert la passion des préraphélites pour la nature, que j'ignorais (je vous ai dit que j'étais simple spectatrice novice et peu futée). Les premières salles laissant toute la place à ce sujet, il m'a été difficile de passer à côté, et plusieurs oeuvres proposées m'ont particulièrement impressionnée.
L'exposition est terminée depuis dimanche dernier, mais vous pouvez trouver une présentation sur le site du musée d'Orsay. Et pour un vrai commentaire, c'est par ici.