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lilly et ses livres
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28 octobre 2014

Les apparences - Gillian Flynn

78219143_oLe matin de leur cinquième anniversaire de mariage, la femme de Nick Dunne, Amy, disparaît. Restent dans la maison des traces de lutte ainsi que le premier indice de la chasse au trésor que la jeune femme avait organisée pour son époux.
Alors que la police puis le système médiatique s'emparent de l'affaire, il devient évident que les deux époux cachent de lourds secrets qui font de Nick le coupable idéal.

J'ai repéré Gillian Flynn depuis au moins un an, mais le choix de ce titre vient bien entendu du fait que l'adaptation est sortie récemment au cinéma.
Ce n'est pas un hasard, étant donné que ce thriller semble avoir été écrit pour être porté à l'écran. Les chapitres défilent à cent à l'heure, les indices pleuvent, les rebondissements aussi, les deux personnages principaux sont charismatiques, le cocktail parfait pour une adaptation à succès.
L'histoire de départ est plutôt banale, celle d'un couple marié qui s'enfonce dans l'ennui, la routine et les mensonges. Comme tant d'autres, Nick et Amy ont d'abord joué aux amants parfaits, persuadés d'être différents des couples de leur entourage qui s'étripent ou tentent de se dresser l'un l'autre pour correspondre à la personne cool qu'on a tous envie d'être et d'avoir auprès de soi. Une fois la passion retombée, l'arrivée du chômage, les problèmes de santé des parents de Nick, le retour dans le Missouri après la belle vie à New York, ont eu raison de tous ces efforts pour faire semblant d'être heureux.
Mais leur couple a beau suivre un parcours banal jusqu'au jour où Amy disparaît, ce qui apparaît au cours de l'enquête nous fait réaliser à quel point les Dunne ne sont pas un couple ordinaire. Ni certains de leurs proches. C'est à se demander lequel est le plus tordu dans toute l'histoire, et cette dimension psychologique, qui crée une ambiance aussi dérangeante que fascinante, est ce qui empêche de reposer le livre avant de l'avoir terminé. La fin ne met pas un terme à ce malaise, puisqu'elle révèle à quel point on peut se convaincre que tout va pour le mieux alors que c'est le contraire.
Outre la folie des personnages, impossible de ne pas évoquer celle des médias et de la société, dont le jugement est beaucoup plus important que celui rendu dans un tribunal. A l'heure de la téléréalité, il vaut mieux ne pas avoir un air trop désinvolte, être intérieurement dévasté ne suffira pas.

Gone girl.
Sonatine. 573 pages.
Traduit par Héloïse Esquié.
2012 pour l'édition originale.

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Commentaires
A
je viens de lire mais je n'ai pas vu le film.
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L
Tiphanie : je n'ai pas vu le film, mais j'ai eu de très bons échos.<br /> <br /> <br /> <br /> Zarline : merci pour le conseil, je veux justement lire Ron Rash depuis pas mal de temps sans savoir par où commencer.<br /> <br /> <br /> <br /> Mrs Figg : oh, tu es la première à ne pas être enthousiaste.
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S
Un super souvenir pour moi !!!
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M
Effectivement, les personnages sont particulièrement tordus ! J'ai aimé mais pas l'adaptation en film ...
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Z
Ce livre traine dans ma PAL depuis plusieurs mois. La sortie du film pourrait me motiver aussi à le lire. Mais dans le même genre, chez encore Serena de Ron Rash à lire ;-)
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