Stolen ; Kelley Armstrong
480 pages ; Plume Books.
V.F. : Capture. 2002.
Cet été, j'ai fait la connaissance d'Elena, la seule femme loup-garou, et puis surtout de son fiancé, l'irrésistible Clay. Le premier tome de la série Women of the Otherworld m'avait d'ailleurs tellement charmée que je me suis procuré immédiatement les trois tomes suivants. J'ai très vite commencé Stolen, mais comme d'habitude quand je passe trop de temps avec des personnages, je finis par vouloir souffler un peu avant de les retrouver (sauf cas particuliers bien sûr).
Après ma lecture de Thomas Hardy, j'avais envie de lire quelque chose de léger, alors je l'ai repris.
On y retrouve Elena, Clay et Jeremy, mais aussi de nouveaux être surnaturels, comme les sorcières Ruth et Paige, ou le demi-démon Adam (qui possède lui aussi un charisme indéniable). Ruth et Paige ont pris contact avec Elena, qui ignorait jusque là l'existence d'autres créatures surnaturelles, parce qu'elles ont appris que des individus capturent ces dernières. Après une réunion au sommet, alors qu'elle a encore voulu faire un jeu stupide avec Clay, Elena se fait attraper, emmener dans un centre plein de gens comme elle, et enfermer dans une cellule.
J'ai bien aimé ce tome, mais vraiment sans plus. C'est très long, plein d'invraisemblances (la transformation de Bauer se déroule étonnamment vite), et si j'avais très envie qu'Elena s'échappe enfin, c'était surtout parce que ça tourne beaucoup en rond dans le centre où elle est enfermée. Elle n'y reste pas longtemps, mais nous avons droit à tous les détails.
A l'inverse, certains personnages, comme Adam, Ruth, ou même Savannah, sont très peu développés. Pour ceux qui le peuvent, ils seront sans doute davantage mis en avant dans les prochains tomes, mais il n'empêche que je suis restée sur ma faim à certains moments quand d'autres me paraissaient interminables.
Alors, pourquoi est-ce que je dis que j'ai quand même aimé ? D'abord, Clay. Je sais que c'est un argument qui peut paraître discutable, mais allez voir l'avis de Karine, elle insiste encore plus sur ce point.
Ensuite, Elena a vraiment le don de croquer les situations dans lesquelles elle se retrouve avec beaucoup d'humour. Je ne trouve pas que Kelley Armstrong écrive particulièrement bien, mais au moins elle sait donner un ton extrêmement agréable à son histoire. Clay (encore lui) est toujours aussi impossible, et les échanges entre Paige et Adam sont tout aussi délicieux (surtout quand ils menacent de changer l'autre en crapaud ou de le réduire en poussière).
En fait, Stolen reste un très bon divertissement malgré les longueurs, et je pense que je lirai les tomes suivants (d'autant plus que c'est Paige qui en est la narratrice). Mais ce n'est pas le livre du siècle.