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lilly et ses livres
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8 juillet 2008

Pauline ; Alexandre Dumas

41F4CMN2GGLFolio ; 241 pages.

A la fin de l'année dernière, j'avais promis de participer au club de lecture au moins une fois cette année. Quand j'ai vu que Pauline avait été choisi pour le 1er mai, j'ai failli succomber, d'autant plus que Lou en avait parlé très positivement. Mais bon, je suis quand même celle qui n'a pas fini son Challenge ABC de l'année dernière, celle qui n'a pas non plus terminé sa série de l'été 2007, et celle qui se fait poursuivre régulièrement par Fashion parce qu'elle attend des nouvelles d'une certaine duchesse italienne... Finalement, ce livre a sauté dans mon panier il y a une semaine.

Alexandre Dumas croise à plusieurs reprises son ami Alfred de Nerval en compagnie d'une jeune femme qui semble l'éviter. Quelques temps plus tard, les deux amis se retrouvent. Alfred raconte alors que cette personne n'était autre que Pauline, la femme du comte Horace de Beuzeval, son grand amour, et qu'elle fuyait tout contact avec son ancienne vie à cause d'un terrible secret.   

De Dumas, j'ai lu quelques romans il y a trèèèès longtemps. Depuis, j'avoue qu'il me tente moyennement. En fait, c'est l'étiquette "gothique" de ce livre qui m'a amenée à l'ouvrir. Car effectivement, il y a un peu de ça dans ce livre. Le récit se déroule dans des endroits sombres, avec un temps très mauvais, des mystères inexpliqués. Pauline elle-même ressemble davantage à un fantôme qu'à un être vivant à la fin de sa vie, lorsqu'elle fuit le regard d'Alexandre Dumas ou le frôle en passant au plus vite près de lui. Le reste du temps, elle a les mêmes caractéristiques qu'une Emily ou qu'une Antonia. Elle pleure beaucoup, s'évanouit régulièrement. On s'y attache difficilement, car elle n'a pas vraiment une personnalité affirmée. En fait, ce qui attire notre compassion est sa mort, dont nous sommes informés très tôt dans le récit.
Alfred de Nerval aussi a un côté "héros gothique", avec sa sensibilité à fleur de peau, sa chance incroyable, et son côté un peu dépassé par les événements.

D'un autre côté, de ce que j'y connaît, on retrouve quand même bien la patte de Dumas père, avec les thèmes de la fraternité, de l'honneur, ainsi qu'un récit rempli d'actions. Le comportement du Comte Horace ne s'explique pas autrement que par sa loyauté envers ses compagnons, et c'est une chose que l'on retrouve davantage dans les romans français du XIXe que dans les romans gothiques. De plus, l'histoire se déroule à l'époque de Dumas (qui est en plus l'un des narrateurs du livre), ce qui donne un côté réaliste qui n'existait pas dans les deux romans gothiques "purs" que j'ai lus. Il n'y a aucun doute, nous sommes bien dans l'Europe du XIXe, et l'histoire de Pauline ressemble davantage à un fait divers qu'à un roman d'aventure.

On lit ce livre en en connaissant la fin, et même souvent plus (merci les quatrièmes de couverture un peu trop bavardes), mais le suspens est bien présent. On sait que Pauline est morte, mais pour comprendre comment cette jeune fille naïve a pu terminer sa vie dans la terreur, il faut lire le roman. C'est prenant, léger (on voyage beaucoup, mais Dumas nous épargne les longues descriptions), parfois frais et exotique, une bonne lecture de vacances.

L'avis de Sylire, qui regroupe tous ceux du groupe de lecture.

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Commentaires
N
Bonjour,<br /> <br /> Je réponds sur un post qui date, car je viens de finir "Pauline". J'ai bien aimé ! L’héroïne est un peu agaçante par moments, mais dans l'ensemble, l'intrigue et l'écriture m'ont vraiment séduite. C'est le premier Dumas que je lis. J'avais lu il y a longtemps "la dame aux camélias", mais c'était de Dumas fils. <br /> <br /> C'est ce qui est agréable avec les classiques : l'écriture est bien travaillée, mais le style n'est jamais pesant, ni pompeux, et le fond rejoint la forme. Je trouve qu'ils sont même plus faciles à lire que les romans contemporains. La littérature d'aujourd'hui ne m'attire absolument pas. <br /> <br /> Bonnes lectures et bel été.<br /> <br /> Nora
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L
Bonjour Pat, je suis ravie que vous ayez découvert Virginia Woolf dernièrement. Vos conseils sont sans doute excellents, puisque les deux livres recommandés se trouvent déjà dans ma bibliothèque depuis des lustres :)
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P
Bonjour Lilly,<br /> J'ai fait votre connaissance récemment (08/2010) et je dois dire que vous m'avez incitée à me lancer vers les livres Virginia WOOLF.Par ricoché, je me suis intéressée à Vita Sackeville-West et à Katherine Mansfield, bref tout un monde nouveau s'est ouvert à moi!!Egalement passionnée de littérature, j'aime aussi à faire partager mes découvertes dont 2, je pense qui pourraient vous plaire; il s'agit de "Le monde infernal de Branwell Bronté" de Daphné du Maurier, qui présente l'intérêt d'allier le monde des soeurs Bronté,que vous semblez apprécier et celui de Daphné du Maurier; Le second livre que je vous conseille est "Middlemarch" de G.Eliot dont le livre de poche dispose d'une longue préface de Virginia Woolf.Je ne sais si vous aurez le temps de vous plonger dans ces lectures, je vous en souhaite néanmoins bcp de plaisir à l'avance et en profite pour vous remercier de l'intérêt de votre blog!!!<br /> Patricia.
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L
Pour ma part, je me suis replongée avec plaisir dans les romans d'Alexandre Dumas père. Je suis en train de terminer le Vicomte de Bragelonne (suite de "Les trois mousquetaires" et "Vingt ans après") où A. Dumas dévoile un personnage beaucoup plus complexe. On a d'ailleurs l'impression d'être une petite souris qui suit attentivement les nombreuses intrigues amoureuses et politiques de la cour sous le règne du jeune Louis XIV. <br /> Récemment, j'ai lu également un des livres d'Alexandre Dumas fils "La dame aux Camélia" (livre qui m'attends depuis le Lycée, c'est dire !). Il s'agit d'un roman qu'on ouvre par curiosité car conseillé par un ou une amie, et puis au fil des pages, on entre dans cette histoire émouvante et on ne peut plus s'en détacher. A lire absolument !!!
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L
Lou : en fait, c'est plus le contenu que la longueur des romans de Dumas qui ne me tente pas. Les histoires de cape et d'épée, c'est distrayant, mais je m'en lasse vite.
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