La châtelaine de Mallaig ; Diane Lacombe
VLB Editeurs ; 500 pages.
32 euros.
" Écosse, 1424. Gunelle Keith, dix-neuf ans, fille d’un commerçant prospère d’Aberdeen (Lowlands), est donnée en mariage à Iain MacNèil, de Mallaig (Highlands), un mariage qui sert avant tout les intérêts économiques des deux clans. Cultivée et instruite, Gunelle est précipitée dans l’univers sauvage de Mallaig où elle se sent désarmée. En une année, elle fera l’apprentissage d’une nouvelle langue, combattra l’indignité d’un époux qui la rejette, subira la guerre entre les clans. Femme de devoir, parviendra-t-elle à imposer ses valeurs à sa belle-famille, à gagner son estime et, enfin, à apprivoiser et à civiliser son époux ?
D’une lecture captivante, La Châtelaine de Mallaig foisonne de personnages forts et attachants que Diane Lacombe a su camper avec talent. L’aventure humaine palpitante qu’elle nous propose se double d’un voyage dans l’Écosse médiévale et dans la culture des Highlands. "
En ce moment, je lis pas mal de livres qui se passent en Ecosse grâce aux auteurs québecoises. En fait, c'est un commentaire sur le blog d'Allie qui m'a rappelé que j'avais ce livre sur ma PAL. Sa couverture me plaît énormément, et le livre ne m'a pas déçue.
Je vous préviens tout de suite, il ya pas mal de guimauve dans ce livre, même si on n'atteint pas les sommets de La vallée des larmes (que j'ai beaucoup aimé par ailleurs). Difficile en effet de ne pas faire le lien en lisant ce livre. Certes, l'histoire se déroule bien avant, mais il y a deux amoureux qui apprennent à laisser tomber leur carapace, une rivale coriace... J'ai également souris quand j'ai réalisé que les ennemis des MacNeil sont les MacDonald.
Malgré ces clichés, j'ai trouvé que Diane Lacombe ne tombait pas dans la facilité en nous livrant des personnages caricaturaux sans aucune consistance. Gunelle et Iain sont des personnages de leur époque, marqués par des cultures totalement opposées. Ils sont implantés dans un contexte historique qu'ils nous font vivre par le biais de leur personnalité, mais aussi de leur histoire. Les luttes de clans, l'incompréhension entre les Highlanders et les Lawlanders, la rudesse de la vie, le rôle des femmes sont évoqués dans ce roman. Gunelle n'est pas seulement une potiche destinée à faire les yeux doux à son mari qui la déteste, c'est un pilier de l'histoire, elle symbolise des valeurs et un mode de vie bien précis.
Les autres personnages sont très intéressants pour la plupart. Les nourrices, le révérend, les chevaliers nous permettent de nous glisser dans le château de Mallaig et de suivre ses intrigues avec beaucoup de plaisir.
Au niveau de l'écriture, si le style n'a rien d'extraordinaire, il crée une atmosphère qui permet de bien s'imaginer le monde que nous décrit Diane Lacombe. J'ai apprécié aussi la double narration. Celle de Gunelle, qui nous rapproche du personnage, nous fait l'aimer, et celle de l'auteur, qui nous permet de prendre du recul et de nous pencher sur les autres personnages.
Seul bémol, la fin. Je l'ai trouvée un peu longue, et Diane Lacombe démêle son intrigue avec des ficelles un peu énormes. C'est également dans les cent dernières pages que se trouvent des passages franchement nunuches, et inutiles à l'histoire.
Mais l'ensemble m'a vraiment captivée, je l'ai lu d'une traite.
A noter que ce roman fait partie d'une trilogie, dont j'espère lire prochainement le second opus (et dont la couverture est magnifique^^).
L'avis de Beloved/La liseuse.