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lilly et ses livres
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3 juillet 2024

Les Européens - Henry James

Délaissée par son époux, la Baronne Munster décide de tenter sa chance en Amérique. Emmenant avec elle son frère Felix, , un artiste sans fortune, elle compte renouer avec de lointains cousins et trouver un nouvel époux. Les Wentworth les accueillent à bras ouverts, en particulier Gertrude et Charlotte, leurs jeunes cousines. Sur l'invitation de leur oncle, Felix et la baronne s'installent dans une maison qui jouxte la demeure des Wentworth.

 

Les Européens n'est assurément pas le plus grand roman d'Henry James. L'auteur, lorsqu'il le rédige, n'a pas encore mis au point sa technique d'écriture lui permettant de sonder les contradictions et la complexité de l'esprit humain.

 

Cependant, ce court roman est des plus charmants et parfaitement adapté à la saison estivale qui est censée avoir débuté il y a quelques semaines. Comme souvent chez James, il est ici question de mariage et de confrontation culturelle entre l'Ancien monde et le Nouveau. La baronne étant une presque divorcée, elle cherche à sauver sa position sociale. Les Wentworth ainsi que leurs cousins et amis sont beaucoup plus pudiques dans leurs manières, mais cela est compensé par leur sens du devoir qui les conduit à agir comme si l'arrivée des nouveaux venus était une grande joie. L'excentricité européenne et la retenue américaine se rejoignent accidentellement, mais d'heureuse façon.

 

Deux variables mettent un peu d'incertitude pour pimenter l'action. La première est Gertrude Wentworth, dont le tempérament pourrait bien s'enflammer au contact de son séduisant cousin, mais elle est déjà presque fiancée. Quant à Eugénie, la baronne, on se demande si la tolérance et la bienveillance dont elle fait l'objet s'étendra jusqu'à la réalisation de projets matrimoniaux.

 

Henry James étant réputé pour ses penchants conservateurs, il est très possible que son opinion sur ses personnages ne soit pas celle que nous nous faisons aujourd'hui. Mais, comme toujours, il reste tellement attaché à peindre des tableaux indépendants de lui-même (à part pour nous glisser quelques remarques savoureuses) qu'il nous laisse totalement libres d'interpréter ce texte à notre façon.

 

Points. 239 pages.
Traduit par Denise Von Moppès.
1878 pour l'édition originale.

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Commentaires
P
Dommage, c'est le seul livre d'Henry James que j'ai à la maison ! Mais je vais tout de même démarrer avec celui-là. Merci pour la chronique
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R
Oh c'est note ce n'est pas son plus abouti....mais il reste sympa....;)
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